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Avec Michael Rennie, Patricia Neal, Lock Martin
FPE Vidéo
Dans l’histoire du cinéma, il y a une différence entre un classique et un chef-d’œuvre, on ne le dira jamais assez. Ainsi, par exemple, la première version de « La guerre des mondes » est un classique (son remake un chef-d’œuvre, au passage !) et « Freaks » est un chef-d’œuvre. Et où range t’on « Le jour où la Terre s’arrêta » ? Hé bien, à la revoyure de cette édition Collector, là où pas mal d’anciens films accusent un poids des années fatal, force est de constater que malgré ses témoignages flagrants de son grand âge, « Le jour où la Terre s’arrêta » est bel et bien un classique & un chef-d’œuvre.
Une soucoupe volante vient d’atterrir au cœur de Washington. En sort Klaatu au look proche de l’humain et son robot garde du corps Gort ( !). Klaatu est venu prône une paix entre les hommes et les les autres peuples de la galaxie. Mais l’accueil réservé et l’étude qu’il va faire de l’humanité le fera repartir sans grand espoir de réussite à venir.
Un message toujours d’actualité, intelligent, traité de façon sérieuse, utilisant la science-fiction comme vecteur de narration plus universel, tel est « Le jour où la Terre s’arrêta » dans ce qu’il a de toujours aussi maitrisé, fort. La mise en scène de Robert Wise (qui prouva encore son talent dans le Fantastique avec « La maison du diable » et « Audrey rose », son dernier bon film d’ailleurs, on oubliera par respect sa version modernisée de « West Side Story » dans le pathétique « Rooftops ») est au diapason du scénario, ne laissant rien au hasard, conservant un réalisme surprenant malgré donc les 50 ans passés (le robot Gort, et les pliures du costume supposé être en métal total, par exemple). Le message tient encore la route (en gros, « mettre le doigt sur le défaut typiquement américain qui dit que tout ce qui est différent, on l’attaque avant de voir ce qu’il vaut », dixit le scénariste de l’époque), les idées aussi, et la complicité entre Klaatu (Michael Rennie, parfait) et l’enfant qui lui fait découvrir un peu plus en détail, demeure encore aujourd’hui crédible et touchant. Ce sont là des caractéristiques d’un film qui dépasse le statut de simple classique pour être admis en tant que chef-d’œuvre de Science-fiction, sans appel. De plus, redécouvrir ainsi « Le jour où la Terre s’arrêta » dans une Edition Collector absolument splendide (restauration de la copie déjà, hein, jamais vous ne l’aurez vue ainsi !) où un second disque offre tant de témoignages sur les origines du film, avec des points de vue vraiment justes et passionnants (de Robert Wise, encore vivant à l’époque, à Joe Dante, en passant par bien d’autres...), de reportages d’époque, etc..., achèvent de rendre absolument indispensable l’acquisition d’une des références de Steven Spielberg (pour ceux qui ne jurent que par lui et qui seraient encore frileux à l’idée de découvrir une tel film !), et plus généralement et simplement, d’un tel trésor du 7ème Art.
Note : 10/10 DVD : 10/10 (copie bonne format d’origine 1.33 format vidéo 4/3)
Bonus : comparaison version originale et restaurée ; documentaires sur le film et son impact ; document d’époque sur le contexte politique ; bandes-annonces d’autres films de l’époque.
St. THIELLEMENT
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