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Avec Zachary Bennett, David Huband, Stéphanie Moore
Metropolitan Vidéo
C’est marrant la persistance de certains producteurs à vouloir presser au maximum une recette gagnante quitte à n’en tirer que du vide. Prenez le cas de « Cube » : au départ, un concept simple sur un groupe de personnes enfermées dans un cube qui communique avec d’autres cubes, piégés de surcroit. Ils ignorent les raisons de leur présence dans cette prison cauchemardesque, et pendant une heure et demie, on suit leurs efforts pour s’en sortir tout en cherchant le pourquoi du comment. Efficacement réalisé par son principal géniteur Vincenzo Natali (qui signa par la suite un épatant film d’espionnage et de science-fiction, « Cypher », prouvant en même temps qu’il avait vraiment du talent), « Cube » demeure une petite merveille d’ingéniosité parfaitement maitrisée. Succès oblige, une séquelle est mise en route sans Natali. Et là, on voit que le simple concept ne fait pas la réussite d’un film. « Cube 2 : hypercube » était d’une rare nullité au point qu’on n’y pense même plus aujourd’hui. Responsable de cette horreur, et déçu du résultat comme il le dit dans le making-of (ben voyons !), le scénariste Ernie Barbarash anciennement producteur de « American psycho 2 », puis de « Cube 2 » qu’il écrivit aussi (magnifique carrière donc !) remet le couvert pour ce « Cube zero » censé expliquer tout, comment tout cela est arrivé, et passe derrière la caméra !
C’est le futur, une forme dictatoriale de politique sévit, le cube est une prison parfaite pour faire disparaître les opposants. Pourquoi pas, mais entre des mains expertes tant au niveau de l’écriture que de la mise en scène, « Cube zero » aurait pu être autre chose qu’une série Z du pauvre, approximative sur tous les plans, que seuls quelques plans gores sauvent du néant total. On nage dans un amateurisme prétentieux qui ne trompera personne au final : « Cube zero » fait partie de ces films à éviter sous peine d’être dégoûté de revoir un original mètre étalon de la « trilogie » qui, lui, mérite de garder toute notre estime et son statut d’excellente série B.
Note : 1/10
DVD : 1/10 : copie excellente, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : making-of (20 mn), story-board, clip vidéo, deux bandes-annonces.
St. THIELLEMENT
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