La sorcière est l’un des sujets favoris du fantastique télévisuel. Voici quelques séries qui ont mis en avant ces femmes aux talents particuliers.
Amandine Malabule (The worst witch) 1998
Amandine (Mildred Hubble dans la version anglaise) est ce qu’on pourrait appeler une geek : intelligente, spéciale, mais maladroite, elle n’est pas l’apprentie-sorcière la plus populaire de son internat. Pourtant ses dons et sa curiosité font qu’elle arrive toujours à se sortir des ennuis dans lesquelles elle se met. Tout commence par un téléfilm anglais où Amandine était interprétée par Fairuza Balk. Grâce à un très bon accueil, la série du même nom a été signée. Un faux air de Harry Potter, le roman est écrit par Jill Smith bien avant que J.K. Rowling accouche de son rejeton. La jeune magicienne enchante jeunes et moins jeunes. En 2001, une suite a été tournée : Weirdsister College.
Buffy contre les vampires (Buffy the vampire slayer ) 1997
Willow est le personnage avec Buffy (Sarah Michelle Gellar) qui a été présente à chaque épisode de la série. La sorcellerie ne l’a pas intéressée tout de suite, mais portée par la nécessité et sûrement par un don pressant, elle finit par tomber du côté obscur de la force. Si au départ, ce don lui donne tout : pouvoirs, confiance en elle et son grand amour (Tara) elle finit par se laisser posséder par les énergies démoniaques avec la délectation d’une drogue forte et ses effets négatifs. L’actrice qui incarne Willow (Allyson Hannigan) l’interprète avec justesse et sensibilité, malgré les clichés que son rôle véhicule.
Sabrina l’apprentie-sorcière (Sabrina, the teenage witch ) 1996
Sabrina Spellman (Melissa Joan Hart) est une jeune-fille ado de 16 ans. Elle apprend qu’elle est à moitié sorcière lorsqu’elle déménage chez ses deux tantes Hilda et Zelda, et Salem (un sorcier transformé en chat noir). Confrontée à la vie estudiantine (notamment son ennemie jurée, Libby), à ses nouveaux pouvoirs qu’elle doit apprendre à maîtriser et la vie sociale de ses deux parentes, Sabrina grandit en même temps que ses fans. Comme toute ado, elle est préoccupée par la mode et la série se termine souvent sur des commentaires sur sa tenue. Basé sur un comics, l’histoire a bénéficiée de plusieurs adaptations télévisuelles.
Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) 1964
Il est impossible de parler des sorcières au petit-écran sans parler de « Ma sorcière bien aimée » qui a ravie le coeur de nombreuses générations de spectateurs. Les vies de Samantha, la sorcière, et Darrin-Jean-Pierre Stevens, le mortel, amènent de nombreux quiproquo né de la confrontation des deux mondes. Jean-Pierre est moche et fatigant, Sam est spirituelle et belle. Il accepte la différence de son épouse à la seule condition qu’elle ne l’utilise pas. Quelle tolérance ! La série est machiste mais pourtant préfigure l’évolution de la condition féminine. Endora contrebalance l’obéissance excessive de sa fille en montrant à Jean-Pierre de quel bois magique elle se chauffe en s’invitant régulièrement avec sa famille au sein du foyer.
Tabitha (Tabitha) 1977
Tabatha (Lisa Hartman) la fille aînée des Stevens, a également eu sa série. Jeune adulte en pleine révolution sexuelle on n’attendait un renouveau qui ne vint pas. Ses pouvoirs sont aliénés par son frère Adam, psychorigide comme papa. Aucune étincelle n’a permis de faire perdurer la série malgré le charme pétillant de Lisa. A noter, le patron irascible et narcissique est interprété par Robert Ulrich plus connu pour son rôle dans Vega$.
Hex (Hex ) 2004
Cette série anglaise à l’ambiance lourde et sensuelle est très récente. Cassie (Christina Cole) est une jeune orpheline. Elle est élevée dans un internat typiquement anglais et, à la puberté, se découvre sorcière. Sa sexualité très crue affleure lorsqu’elle est confrontée à un ange déchu : Azazel. Ce dernier lui prédit sa corruption et son total abandon à son emprise. Elle est soutenue par sa meilleure amie, devenue fantôme, Thelma, qui avoue des sentiments amoureux pour la magicienne. La mythologie est déjà présente et les séquences au romantisme crue succèdent aux images oniriques du passé. Réservée aux ados, la série peut gagner un public plus mûr.
Charmed (Charmed) 1998
Aaron Spelling est le roi du sitcom made in Hollywood. Lorsqu’il arrive avec Charmed rien n’est gagné. Pourtant le trio d’actrices (Shannen Doherty, Alyssa Milano, Holly Marie Combs) arrivent à mener ce show jusqu’à la deuxième saison malgré des scénarios moyens. Ensuite, les producteurs créent une mythologie cohérente et innovante tout en recyclant les mythes les plus communs : leprechauns, walkyries, grands anciens, etc. Après le départ de Shannen, il fallait absolument une nouvelle soeur, chose que l’on ne trouve pas sous le sabot d’un cheval. Une demie-soeur fera l’affaire et Rose McGowan intégrera le pouvoir des trois.