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  Sommaire - DVD -  G - L -  La Tour Infernale
"La Tour Infernale"
de John Guillermin
 

La Tour Infernale


Réalisateur : John Guillermin


Avec :
Steve Mac Queen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway, Robert Vaughn, Robert Wagner, Fred Astaire


Warner Home Vidéo


Le chef d’œuvre des films-catastrophe, le modèle sans qui les autres ne seraient jamais arrivés. C’était la grande vague dans les années 70, de réunir une pléiade de stars dont certaines un peu sur le déclin, de broder un scénario catastrophe d’enfer, de confier le projet à un honnête artisan capable lui aussi du pire (Sheena et King-Kong 2, ses seuls navets) comme du meilleur (Mort sur le Nil, Le pont de Remagen, El Condor, et au sommet, La tour infernale), d’associer 2 studios (ici, 20th Century Fox & Warner Bros) et de voir le résultat. C’est simple, 30 ans plus tard, La tour infernale conserve sa même force, même si les effets spéciaux font un peu cheap.


En plein cœur de San Francisco, le plus haut gratte-ciel américain est inauguré, tout le gratin mondain est là, tous les employés participent aux festivités, l’évènement est à la hauteur de cette tour de Babel moderne. Sauf qu’en début de soirée, alors que toutes les lumières font briller l’édifice de mille feux, des courts-circuits surviennent. L’architecte Doug Roberts comprend très vite que la sécurité a été rognée pour diminuer les coûts. Mais avant de pouvoir avertir tout le monde, la tour commence à être dévoré par les flammes.


Nostalgie, quand tu nous tiens. Parce que, il faut bien l’admettre, ça a quand même vieilli un tantinet. Même si ce film constitue le summum cinématographique du genre qui disparut complètement jusqu’à ce qu’arrive l’excellent Daylight, et surtout Titanic, les relations entre les protagonistes, les tronches de salopards, les braves gars, les victimes potentielles, tout cela finit par devenir un jeu de les reconnaître ! Ensuite, il reste l’action. Ici, et c’est là une des très grandes qualités de La tour infernale, elle est constamment renouvelée. Il y a d’abord le premier foyer, la panique, le sauvetage, les hélicoptères qui se crashent, etc... jusqu’à la solution finale qui sauvera une grande partie des prisonniers des flammes.


Question effets spéciaux, le digital n’existait pas comme aujourd’hui, et quand on a vu Backdraft, les feux follets de La tour infernale paraissent bien gentils. Cependant, le savoir-faire de Guillermin utilisant à merveille les perspectives de son immeuble, renforcent quand même le sentiment de piège de feu, même aujourd’hui. Enfin, ne faisons pas la fine bouche, une telle brochette de stars, ça ne se refuse pas, surtout qu’ils sont tous très à l’aise dans leur rôle respectif. Newman en architecte intègre est impérial, tout comme Mac Queen en capitaine des pompiers flegmatique mais parfaitement professionnel, ne paniquant jamais, maître de la situation à chaque instant, et terminant son sauvetage par une petite touche de cynisme bienvenue.


Alors, le bilan est que ce film se laisse voir avec un plaisir nostalgique, et en même temps, un intérêt quasiment aussi vif que lorsqu’on le vit pour la première fois. L’édition DVD ne propose malheureusement aucun documentaire sur son tournage, ce qui est quand même dommage vu le statut de classique du film. Enfin, il reste quand même 2h30 de spectacle assez intense, même 30 ans plus tard, c’est déjà bien.


Film : 8/10 DVD : 1/10


Bonus : bande-annonce originale. Copie 16/9ème vostf.


Stéphane Thiellement



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