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Sommaire - BD -  Angela


"Angela " de Vatine, Pecqueur, Rabarot


À l’abri derrière un wagonnet, dans une mine, Angela tire sur la lampe à pétrole portée par un homme qui l’enjoint de sortir. Le pétrole enflammé se répand sur l’homme qui s’enfuit et fait une chute dangereuse. Un autre individu décide, bien que l’affaire ait mal tourné depuis le début, malgré les nombreux morts, de tuer Angela en faisant sauter la mine. C’est en voyant le fagot de bâtons de dynamite, en entendant l’explosion, que la jeune femme se remémore toute l’histoire.
Elle se revoit, blottie dans les bras de son père, effrayée par les explosions des artificiers qui percent des tunnels pour l’Union Pacific. Elle revit son enfance, l’attachement à son père, l’irruption de Jason, un homme qui revient après douze ans de cavales diverses. C’est l’ancien amant de sa mère, un homme qu’elle aime toujours. Et c’est le drame, la vie d’Angela bascule...

Olivier Vatine est un auteur qui se fait trop rare. Ces dernières années, à part quelques couvertures de romans de SF chez Bragelonne et à L’Atalante, les amateurs de sa technique graphique, de ses histoires, restaient sur leur faim. Certes, on pouvait reprendre, jusqu’à plus soif, ses œuvres anciennes ! Mais il faut, de temps à autre, des nouveautés ! Aussi, la sortie d’Angela, est un événement en soi, d’autant que l’album était annoncé depuis longtemps. Les scénaristes avouent qu’effectivement l’histoire d’Angela était écrite, mais qu’ils la gardaient pour les vingt ans des Éditions Delcourt.

Mais au-delà de ces remarques, Angela comporte d’abord un scénario au thème attachant, avec une large part d’humanisme et une héroïne au caractère moderne. L’étude des personnages, malgré le cadre restreint du « one shot », aborde de façon complète de nombreux sentiments et campe des profils remarquables. Il en est ainsi du portrait d’un père aimant, d’une fillette très attachée à lui, à ses enseignements... Mais la fin ouverte peut faire espérer...

Et on retrouve, bien sûr, ce dessin caractéristique d’Olivier Vatine, ses traits puissants qui donnent force et caractère, tant aux personnages qu’à leur environnement. On peut cependant regretter la facilité qui consiste à reprendre presque deux pages de l’introduction pour amener la conclusion. Quelques vignettes auraient sans doute suffi !
Si Angela est un cadeau pour Guy Delcourt, c’en est un aussi pour les lecteurs. Et ce magnifique album fait regretter qu’Olivier Vatine soit un auteur qui se fasse trop rare ! (Bis)

Serge Perraud

Angela, scénario d’Olivier Vatine et Daniel Pecqueur, dessins d’Olivier Vatine, couleurs d’Isabelle Rabarot et Olivier Vatine, Delcourt coll. Label série B, mai 2006, 54 pages, 12,90 €




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