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  Sommaire - DVD -  G - L -  Hostel - Edition zone 2
"Hostel - Edition zone 2 "
de Ely Roth
 

Avec Derek Richardson, Barbara Nedeljakova, Rick Hoffman, Takeshi Miike.
Columbia TriStar Home Vidéo

Ely Roth est un roublard. Et quand on le rencontre, qu’on discute avec lui, on en sort plus que convaincu.
Rappelez-vous, à l’époque de son premier film, le pas terrible du tout « Cabin fever », il avait profité de son passage en Nouvelle-Zelande pour retenir de Peter Jackson un commentaire qu’il lui demanda d’utiliser sur son affiche. Résultat, ça cartonna. Aujourd’hui, il est associé à deux nouveaux noms de la nouvelle Vague US tels que Boaz Yakin (à qui on doit le scénario de « Punisher » avec Dolph Lundgren, « La relève » pour Eastwood, et pour lui-même en tant que réalisateur « Fresh », « Price above rubies », son méga succès « Le plus beau des combats » mais pas son meilleur film, et, et en 2008, « Conan le barbare », hé oui, c’est lui qui signe la nouvelle version !), Scott Spiegel, un proche de Sam Raimi avec qui il écrivit « Evil dead 2 », auteur avec Yakin de « La relève », tout seul il dirigea « Une nuit en enfer 2 » pour une boite de prod’ appelée Raw Nerve. Premier projet, ce « Hostel » (et pour l’an prochain, « Hostel 2 » les p’tits gars, sérieux, c’est lancé !) annoncé comme un spectacle insoutenable de séquences gores, alors qu’au final, les qualités du film ne se situent absolument pas de ce côté-là. Bon, avant d’y arriver, signalons que le gars Roth a déniché une grosse pointure pour fignoler sa production, Quentin Tarantino himself. Et il le soigne, le congratule dans son commentaire audio avec lui, etc... Non, y’à pas à dire, Eli sait se placer dans l’industrie cinématographique.
Heureusement pour nous, depuis « Cabin fever », son talent s’est largement amélioré sur une partie de ce second film. En fait, tout ce qui concerne la mise en place du traquenard en Europe centrale pour trois jeunes étudiants US voulant s’amuser le plus extrêmement possible avant de rentrer dans la vie active chez eux. , C’est cette partie voyage qui se révèle la plus riche du film, elle aurait pu se passer en Asie mais le fait de la situer en Europe « originalise » plus les bases de l’histoire qui voit ces trois victimes potentielles devenir cobayes de riches tarés qui torturent par plaisir et jusqu’à la mort les « cobayes » qu’on leur procure. Là, question horreur, on tombe dans une telle caricature proche des délires sado-maso asiatiques que tout effet est annihilé et frôle parfois le pur Grand-Guignol ! Autrement, Eli Roth soigne bien sa mise en place, livre quelques scènes surprenantes (l’embuscade par les enfants) et était à deux doigts de faire un film d’horreur réaliste sans cette plongée dans le caricatural final. Enfin, en conclusion, non, contrairement à ce qui a été dit, vous ne serez pas traumatisés. On l’est plus à la fin de « Wolf Creek » par exemple, c’es dire ! Maintenant, ne boudons pas non plus un film qui n’est qu’à demi réussi ou raté, surtout qu’en plus, le DVD propose en bonus un vrai making-of, scindé en trois parties, où le tournage est filmé. C’est instructif, on y découvre Eli Roth et son humour un peu lourd (le coup des chiottes de Prague, Mr Roth sous sa douche, etc...) et l’organisation du film. Ca se suit facilement, et grâce à un excellent montage, on peut même dire que c’est presque passionnant. Autre point de bonus à souligner : le commentaire audio incluant Tarantino. Un peu lèche-bottes sur les bords quand même. Et voilà comment un second film plus achevé que le premier parvient à s’offrir un support DVD qui rend presque indispensable son acquisition. Quand je dis qu’il est fortiche, Eli...

Note : 6/10

DVD : copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : 8/10 : 4 commentaires audios, tous avec Eli Roth, et dont un avec Quentin Tarantino - documentaire : « Dissection » - bandes-annonce d’autres films.

St. THIELLEMENT



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