SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Des centaines de chroniques livres
Sfmag No124
118

20
s
e
p
t
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Pour voir le programme du No en cours cliquez sur l'image
  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Le Retour du vampire
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"Le Retour du vampire" de Fernando Mendez


Titre : The Vampire Coffin / El Ataud del Vampiro
Réal : Fernando Mendez
Avec : German Robles
Abel Salazar
Adriana Welter
Alicia Montoya

Durée : 86 minutes
Origine : Mexique
Année : 1957
Genre : Vampires

VERDICT : 4 / 6

Résumé :

Le maléfique Comte Karol de Lavud revient à la vie après qu’on ait retiré le pieu transperçant son cœur.

Critique :

En 1957, la Hammer ressuscite brillamment le mythe de Dracula au travers de son séminal Cauchemar de Dracula dans lequel Christopher Lee incarne le Prince des Vampires. La riposte ne tarde pas à venir, entre autre du Mexique qui produit El Vampiro. German Robles y est le Comte Lavud et le métrage récolte un franc succès, entraînant le lancement d’une séquelle.
Six mois après la sortie de ce El Vampiro (récemment édité en DVD par Bach Films sous le titre des Proies du Vampire), sort donc ce El Ataud del Vampiro, alias Le Retour du Vampire. Une oeuvre intéressante même si, malheureusement, la précipitation ayant présidé à sa conception se ressent douloureusement sur le résultat final proposé au public.
Le Retour du Vampire se déroule principalement en intérieurs et manque de charmes gothiques pour pleinement convaincre même si German Robles se montre toujours efficace dans son rôle de créature de la nuit. Notre vampire se trouve un assistant en la personne d’un voleur lui ayant dérobé son pendentif (ce qui a entraîné sa résurrection) et reprend ses sinistres activités.
Rien de bien original, évidemment, mais il faut se souvenir que le film date de près d’un demi-siècle, une époque où le spectateur n’avait pas encore été gavé jusqu’à la nausée de récits vampiriques. Malgré son côté vieillot et son manque d’attention aux détails, Le Retour du Vampire offre néanmoins son pesant de scènes intéressantes pour les nostalgiques du fantastique d’antan. La photographie noir et blanc est belle, avec de nombreuses séquences où interviennent des ombres menaçantes. D’autres, par contre, sont moins réussies et laissent un peu songeur : pourquoi le vampire - qui ne possède pas de reflet - apparaît-il sous forme de squelette dans un miroir ? Le procédé narratif entraînant le retour du vampire (avec le vol du médaillon) n’est pas non plus pleinement convaincant. Il faut d’ailleurs avouer que l’atmosphère prédomine largement sur les qualités toutes relatives d’un script pas vraiment cohérent ni bien écrit. Cependant, l’amateur sera sans doute ravi de retrouver les clichés coutumiers de l’épouvante à l’ancienne, comme par exemple un musée de cire équipé d’une Vierge de Fer dans laquelle sera enfermée et exécutée une innocente victime.
Décidé à en remettre une couche, le cinéaste nous offre un combat final entre le héros et le vampire transformé en chauve-souris (les effets spéciaux ne sont franchement pas à la hauteur !) alors que la belle demoiselle en détresse s’évanouit et tombe pile poil sur une guillotine, la gorge menacée par la lame mortelle dont la corde menace de lâcher. Un grand moment qui donne quand même pas mal dans le comique involontaire mais dont les excès sauront encore charmer les spectateurs conciliants.
En résumé, Le Retour du Vampire paraîtra sans doute un peu daté ou "too much" à l’heure actuelle mais l’ensemble se suit néanmoins avec plaisir et sans ennui. C’est donc un peu plus qu’une simple curiosité et, comme les passionnés de Bach Films ont indiscutablement soigné le produit (joli digipack et tout et tout pour une poignée d’euros), ce serait quand même dommage de se priver de cette bonne dose de fantastique rétro.

SI VOUS AVEZ AIME CE FILM, ESSAYEZ EGALEMENT :

  Le Cauchemar de Dracula
  Dracula (1931)

Pizzoferrato Fred (2006)



Retour au sommaire des films bis et culte