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Avec : Mickey Rourke, Ewan McGregor, Alex Pettyfer, Alicia Silverstone, Robbie Coltrane, Andy Serkis, Bill Nighy.
Distribué par Metropolitan Filmexport.
94 mn.
Sortie le 25 Octobre 2006.
Note : 1/10.
Ok, d’accord, l’impatience de voir le nouveau 007 se fait de plus en plus grande. Mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi en attendant. Tiré des romans d’Anthony Horowitz, « Alex Rider Stormbreaker » se veut une sorte de James Bond adolescent. Sauf que ça ressemble plus à la série du « Club des 5 » qu’à une variante originale du célèbre espion de Sa Majesté. Et pourvu qu’ils n’en fassent pas un autre.
Alex Rider (incarné par l’insupportable et falot Alex Pettyfer, qui veut nous faire croire qu’il n’a que 14 ans, qu’il est un super acteur, et qu’il a le charisme conjugué de Sean Connery, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan quand ils étaient jeunes, sauf que cela se rapprocherait plus de celui d’une gravure de mode pour magazine sur papier glacé, soit l’équivalent d’une huitre !) a perdu ses parents jeune, et a été éduqué par un oncle rarement présent (Ewan Mc Gregor, qui doit payer ses impôts). Un jour, il apprend que ce dernier vient de mourir dans un accident de la route. Ne croyant pas un seul instant à cette thèse (ben voyons !), Alex commence à suivre des hommes suspects repérés lors de l’enterrement. Il va ainsi découvrir la véritable identité du tonton, pénétrer dans le QG secret des espions, devenir l’un d’eux pour démanteler le réseau du richissime et sinistre Darrius Sayle.
Qu’incarne Mickey Rourke, dans une parodie de mégalomane fou voulant se venger des brimades subies lors de son enfance ! En même temps, c’est lui qui s’en sort le mieux. Bon, question scénario, c’est affreux, des péripéties digne donc du « Club des 5 » (la série, hein, parce que j’ai de bons souvenirs autrement des romans... J’étais même amoureux de la garçon manqué du groupe, Claude, super mignonne sur les dessins qui illustraient chaque histoire... C’était ma minute nostalgie, et aussi pour meubler un peu une chronique sur un tel navet !), un jeune « héros » à qui on foutrait avec plaisir des torgnolles tant il nous agace à vouloir nous faire croire à ce qu’il ‘est jamais, à savoir un pré-adolescent intrépide, secret, courageux, au regard d’acier à faire fondre les petites filles de la maternelle, déterminé, etc... Mais le Pompon d’Or est atteint avec le reste : mise en scène digne d’un « Miss Marple » survitaminé (là, la comparaison est justifiée !) signée Geoffrey sax (le thriller surnaturel « La voix des morts », déjà un grand monument ça, c’était lui), et surtout un tel manque de moyens qu’à aucun moment, on ne dépasse le stade d’un pauvre téléfilm voulant se la jouer cinéma de grand spectacle. C’est simple, on visite Londres un petit peu, et un vieil hangar sert de repère aux méchants. Pathétique.
Tout cela pour conclure que contrairement à ce que l’affiche nous vend, cet « Alex Rider Stormbreaker » n’est pas l’impressionnant film d’action qu’il promet, oh que non. En fait, seuls les kids de trois à six ans risquent d’apprécier. Les autres vont s’ennuyer ferme, et fulminer à la sortie de s’être ainsi fait avoir. Allez, un peu de patience, OO7 revient dans moins d’un mois. Et là, ça va déménager.
St. THIELLEMENT
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