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  Sommaire - DVD -  G - L -  Inside man
"Inside man "
de Spike Lee
 

Avec Denzel Washington, Clive Owen, Jodie Foster, Christopher Plummer
Universal Vidéo

Un bonheur ce film, un polar de très grande classe, série « hold-up magistral », avec un casting béton et une mise en scène inspirée et classieuse de Spike Lee. Qui s’attaque ici à un genre inédit pour lui. En effet, si le cinéaste black new-yorkais nous avait habitué à des chroniques sociales virulentes, violentes, drôles, il avait aussi tâté du polar d’abord au travers de « Clockers » et ses dealers et ses flics dans les cités. Le film a ses fans, pour les autres, « Clockers » piétine pendant deux heures sans réussir à instaurer la véritable ambiance qu’on attendait dans ce genre d’histoire. Il y eut aussi « Summer of Sam », chronique d’un certain été 1977 à New-York marqué par les meurtres du serial-killer « Son of Sam » (il disait que c’était son chien qui lui avait commandé de tirer au hasard sur les gens, il y en a quand même qui sont pas bien du tout sur cette planète !). Là encore, un résultat encore plus mitigé, Lee n’arrivant jamais à recréer cet univers de mort dans cet été moite, étouffant et meurtrier. La chronique des uns et des autres lasse vite, et le polar ennuie plus qu’autre chose. Et arrive le choc : « La 25ème heure « (rebaptisé chez nous en vidéo « 24 heures avant la nuit », suite à une histoire de droits avec un film au titre identique d’Henri Verneuil) : un polar magnifique, tout simplement, sur les dernières heures d’un dealer « réglo » trahi par un comparse, et qui repense à sa vie, à ses projets, à ses rêves, et qui meurt de trouille à l’idée de passer quelques années en taule. Jamais Lee n’avait touché à ce point le désespoir d’une âme humaine dans aucun de ses films. La prestation d’Edward Norton marque encore les mémoires, et la fin, évidente pour Lee (il va en taule) laisse cependant une marge de choix pas clairement définie et bienvenue pour tous ceux qui espèrent une autre issue (dont moi !). Limite chef-d’œuvre, à ce jour, celui de la carrière de Spike Lee. Et le voici qui revient avec un autre polar, plus ludique, brillant, intelligent, mené de main de maître par un cinéaste inspiré pour cette histoire plus tordue qu’il n’y parait. Il s’appelle Dalton Russell (Clive Owen, génial), il vient de braquer une banque avec trois complices, il prend tout le monde en otage, il provoque la police et leur meilleur négociateur (Denzel Washington, génial aussi) qui se trouve désarçonné par les méthodes du braqueur. En même temps, le banquier propriétaire apprend le hold-up, panique à l’idée qu’ils ouvrent un certain coffre, appelle une spécialiste d’affaires sensibles (Jodie Foster, parfaite), et tout ce petit monde va jouer à un jeu orchestré par un criminel diaboliquement intelligent, aux motivations moins criminelles qu’on ne le pense. Et tout ceci est agencé par un scénario sans temps mort, aux personnages bien définis pour jouer dans une pièce en plusieurs actes orchestré par un Spike Lee qui a parfaitement su trouver le ton pour restituer le plaisir ludique de la manipulation dans une histoire plus complexe, tout en étant très ludique, que prévue. Qu’on ne s’y trompe pas, tout ceci est d’une grande intelligence, et justice il y a mais de façon assez vicieuse... Le plaisir est total et on peut dire qu’avec « Inside man », Spike Lee signe son second meilleur polar, et film pour certains... Ah, par contre, niveau DVD, alors là, nada total, même pas une bande-annonce ! ‘Me demandez pas pourquoi, c’est ainsi. Heureusement il reste le film, à posséder impérativement dans toute bonne DVDthèque vouée aux grands polars de tous genres.

Note film : 9/10 (copie excellente, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3)
Bonus DVD : 0/10 ! St. THIELLEMENT



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