"Zipang 7 " de Kaiji Kawaguchi

8/10

– Mon père est mort à l’âge de huit ans.

La présence d’un navire de combat venu du XXI° siècle perturbe lentement mais sûrement le continuum. Sa présence a beau être tenue secrète, l’activité de la marine impériale japonaise en est subtilement affectée. Ainsi, d’avantage de voitures de la marine circulent dans les rues. L’une d’elle a renversé un enfant. Mort trop tôt, il ne pourra jamais devenir le père de Yosuke Kadomatsu, l’un des officiers du Miraï. Egarés dans une époque qui n’est pas la leur, les hommes du futur se retrouvent hors réalité.

Que faire au sein de la seconde guerre mondiale : servir leur pays qui, de toute façon, est destiné à perdre ou servir leurs alliés américains ?
Le ministre Mitsumasa Yonai leur propose un choix : attendre la fin de la guerre pour, grâce à leurs connaissances, participer à la reconstruction. Selon lui, malgré les millions de morts, la défaite est le seul moyen pour faire mûrir ce pays : "Le Japon, dans une prospective à long terme, peu importe le sacrifice que cela représente, ne doit surtout pas gagner cette guerre."

Pendant ce temps, Takumi Kusaka, l’ancien officier des renseignements impériaux, poursuit ses propres buts et se rend au Mandchoukouo. Cet état fantoche de Mandchourie, officiellement japonais, mais où personne n’a d’état civil, n’a-t-il pas la même consistance que les hommes du Miraï ? Son avenir est illusoire.

Damien Dhondt

Auteur : Kaiji Kawaguchi _ Zipang 7 _ Traduction : Thibaud Desbief _ Big Kana (avril 2006) _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 242 pages dont 4 p. couleurs, 7,30 euros