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Dead or Alive
Sortie le 14 janvier 2004
Réalisateur : Takashi Miike
Avec :
Show Aikawa, Riki Takeuchi
Réalisateur culte au japon mais encore méconnu chez nous, Takashi Miike (" Audition ", " Visitor Q ") est un véritable stakhanoviste de la mise en scène. Depuis dix ans, il enchaîne les projets sur un rythme effréné et compte désormais une vingtaine de long-métrages cinéma, une trentaine de films pour le marché vidéo, sans oublier qu’il a également signé une bonne vingtaine d’épisodes de séries télé. " Dead or Alive ", ou " DOA ", est en fait le premier volet d’une trilogie débutée en 1999, dont chaque épisode peut-être vu séparément des autres.
En fait, seuls les deux acteurs principaux (Show Aikawa et Riki Takeushi) font le lien entre les trois films en interprétant des personnages différents au sein d’intrigues sans aucun rapport les unes avec les autres. Dans le premier opus, qui se déroule à Tokyo, Jojima (Show Aikawa), flic de son état, s’est donné pour objectif de mettre fin aux activités de Ryuichi (Riki Takeushi), un petit truand qui profite de la rivalité entre yakusa et maffia chinoise pour se faire une place dans le milieu. Particulièrement violent et cru pour ne pas dire complètement trash, " Dead or Alive ", premier du nom, débute par une séquence d’anthologie, cinq minutes d’abstraction totale, avant de se conclure en un final de pure folie apocalyptique aux accents surréalistes.
Entre-temps, le cinéaste, toujours aussi déjanté, nous balance un pot-pourri de ses lubies et fantasmes où se côtoient règlements de compte, prostitution, drogue, torture, zoophilie (et j’en passe) sur le ton de l’humour noir quand il ne verse pas dans le rouge sang. Résultat, un polar d’une extrême violence, à réserver à un public des plus avertis
D’ailleurs, pour faire un peu plus connaissance avec ce cinéaste hors norme, Pretty Pictures nous propose, en ce mois de janvier, les trois volets de la trilogie " Dead or Alive " (les sorties de DOA 2 et 3 étant annoncées pour le 21 janvier), à savoir " Dead or Alive : Birds ", qui se la joue sur le registre de la comédie dramatique burlesque et nostalgique, et " Dead or Alive : Final " qui emprunte cette fois les voies de la science fiction à tendance dickienne (dont nous nous ferons l’écho dans le prochain numéro ou sur le site de Science Fiction Magazine)
Bruno Paul
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