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"Qui a tué Bambi" de Gilles Marchand

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Qui a tué Bambi ?


Sortie le 24 décembre 2003


Réalisateur : Gilles Marchand


Avec :
Sophie Quinton, Laurent Lucas, Catherine Jacob, Yasmine Belmadi, Michèle Moretti


Présenté hors compétition aux récentes Utopiales, le festival international de Science Fiction qui se déroulait en novembre dernier dans la ville de Nantes, ce premier long-métrage de Gilles Marchand n’est à proprement parler ni SF ni fantastique mais un thriller qui mêle thématique à la Georges Franju et ambiance à la David Lynch. Il faut dire qu’il se passe de drôles de choses dans l’enceinte ultra-moderne du centre hospitalier où la jeune Isabelle (Sophie Quinton) vient de débuter son stage d’infirmière. Certains patients se réveillent sur la table d’opération, alors que d’autres, des jeunes et jolies femmes, tombent dans le coma, quand elles ne disparaissent pas mystérieusement la veille de leur intervention. Rapidement, l’élève infirmière, intriguée, s’intéresse au comportement suspect du Dr Philipp (Laurent Lucas), cet as de la neurochirurgie qui s’évertue à l’appeler Bambi et qu’elle croise régulièrement dans l’hôpital au beau milieu de la nuit....


Pour sa première réalisation, Gilles Marchand, que l’on connaissait pour ses talents de scénariste (" Harry, un ami qui vous veut du bien ", " Ressources humaines "), réussit pratiquement un coup de maître. Certes, si " Qui a tué Bambi ? " n’est pas exempt de petits défauts, comme certaines longueurs ou une narration un peu alambiquée, la mise en image est particulièrement soignée, la partition musicale inspirée et la direction d’acteurs maîtrisée. Laurent Lucas (" Harry, .... ", " Tiresia ") s’avère parfait en médecin manipulateur, Catherine Jacob fidèle à elle-même et la jeune Sophie Quinton, dont c’est le premier long-métrage, est en tout point étonnante


De plus, le réalisateur, loin des clichés du genre, n’hésite pas à prendre des risques et choisit de conclure son intrigue sans en dévoiler toutes les clés. Un parti pris qui laissera certainement sur le carreau les spectateurs venus consommer un divertissement calibré, mais qui devrait séduire les cinéphiles adeptes du beau, du surprenant et de climats étranges. En tout cas, après le récent et excellent " Cette femme là " de Guillaume Nicloux, Gilles Marchand confirme à son tour la viabilité d’un cinéma de genre made-in-france. On ne peut que s’en féliciter.


Bruno Paul




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