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Sommaire - BD -  L’Agence : T.2 - Dossier Pazuzu


"L’Agence : T.2 - Dossier Pazuzu " de Bartoll et Legrain


Le pillage et le vol des œuvres se situeraient, d’après quelques experts, au second rang de la contrebande planétaire après la drogue. Cette activité criminelle a d’ailleurs pris tant d’ampleur que nombre de pays mettent en place des sections spécialisées pour traquer cette forme de banditisme. Il faut noter cependant que ce développement ne peut qu’être concomitant avec celui du nombre des acquéreurs et de leur puissance financière. À mon avis, il ne faut pas chercher parmi les smicards, c’est du temps perdu !
Si, dans des séries BD déjà existantes, des héros détectives ont été amenés à retrouver des œuvres d’art dérobées, ce n’était pas une démarche systématisée. Il était donc normal qu’un scénariste de BD s’empare du thème et lui donne une dimension romanesque nourrie par l’actualité. C’est Jean-claude et Agnès Bartoll qui prennent les premiers le départ et créent L’Agence MX-22, une petite structure de quatre personnages, financée par l’ONU.
Pour leur seconde enquête, l’Agence est confrontée au pillage du musée d’Archéologie de Bagdad, pendant la confusion de l’offensive américaine Liberté en Irak. Un commando fait main basse sur des trésors et particulièrement sur deux caisses provenant de fouilles effectuées dans les ruines de Babylone. Elles contiennent des plaques permettant d’invoquer Pazuzu, un démon.

Jean-claude et Agnès Bartoll écrivent des scénarii aux intrigues nerveuses, qui s’appuient sur des événements récents. Ils animent un groupe de personnages fort crédibles, mais exagèrent peut-être un peu les capacités de Kim, le hacker. Cependant, dans le contexte du récit, cela passe bien. Luxe, volupté, mais pas le calme ! S’ils placent l’essentiel de leur intrigue dans des décors somptueux, ils démontent les dessous des guérillas et la constante nécessité du seul véritable moteur d’un conflit : l’argent. Il est certain que les pactoles de la drogue, du pétrole et, comme ici, le trafic des œuvres d’art, servent à entretenir nombre de foyers d’hostilités. Un peu d’ésotérisme, avec une croyance à l’immortalité, complète un tableau matérialiste de façon pertinente.

Le traitement graphique de Thomas Legrain est semblable à nombre de séries actuelles mettant en scène des héros sans peur. Réalisme et minutie du dessin se conjuguent pour exprimer le tonus et le dynamisme du récit. Toutefois, cette représentation un peu standardisée, codifiée ne gomme pas un côté un peu froid, fonctionnel, rigide, qui sied cependant bien au contexte.

Dossier Pazuzu, le second volet de L’Agence, s’inscrit dans un ensemble large de BD d’aventures. Il comprend une intrigue solide, un dessin clair et lisible, que demander de plus pour passer un bon moment de délassement !

Serge Perraud

L’Agence : T.2 - Dossier Pazuzu, scénario de Jean-Claude et Agnès Bartoll, dessins de Thomas Legrain, couleurs de Gaëlle Tejan-Cole, Casterman coll. Ligne Rouge, janvier 2007, 48 pages, 9,80 €




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