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Avec Mel Gibson, Danny Glover, Tom Atkins, Gary Busey.
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Un classique qu’on ne présente plus. Contrairement à ce que certains peuvent penser, un « buddy-movie » musclé qui n’a pas tant vieilli que ça. Un ton différent, deux flics que tout oppose de prime abord mais qui se découvrent un respect mutuel et une amitié quasi-indestructibles. Quelques petites touches qui donnent un goût plus authentique à tout ça (et qui sera bien mieux exploité dans le second volet). Un fatalisme étrange entourant le personnage suicidaire, depuis la mort de sa femme, de Mel Gibson alias le flic barge Martin Riggs, « L’arme fatale », c’est lui. C’est le premier volet d’une tétralogie qui trouvera son point culminant avec sa séquelle, moins noire que souhaitée par le scénariste Shane Black (il faisait mourir Riggs, mais Black est assez noir dans sa tête comme le prouve pas mal de moments de l’excellent « Le dernier samaritain » ou son premier film en tant que réalisateur, le jouissif « Kiss kiss bang bang »), avant de s’effondrer dans deux autres suites indignes, surtout la troisième au passage. Rapidement, pour se remettre dans le bain, il s’agit de la rencontre entre Martin Riggs (Mel Gibson, limite réellement suicidaire à l’époque, mégalomane, etc...), chien fou de la Criminelle de Los Angeles, un as dans son domaine, ayant fait ses armes dans les Sections Spéciales, et d’un flic noir proche de la retraite, Roger Murtaugh (Danny Glover, star à l’époque, un peu oublié aujourd’hui malheureusement...). Mis ensemble, l’alchimie opère tant professionnellement que personnellement. L’enquête sur le suicide de la fille d’un ami de Murtaugh va les conduire sur la piste d’ex-mercenaires impitoyables qu’ils affronteront au terme d’un final dantesque dans les rues de la Cité des Anges. Et les scènes d’anthologies ne manquent pas, et la réalisation de Donner était au top à l’époque, et les touches intimistes de la vie privée de chacun font mouche, et tout plein de trucs qui encore aujourd’hui font qu’on prend toujours autant de plaisir à (re)voir ce polar (gentiment) hard-boiled. Et pourquoi qu’on en reparle alors ? Hé bien parce qu’il vient de ressortir en HD-DVD (pour les détails du produit, allez voir la chronique de « Entre deux rives », mais on ne le répètera pas à chaque fois non plus...). Une constatation s’impose rapidement : pourquoi un film tel que « La prisonnière du désert », vieux de plus de cinquante ans, se voir revivre par un HD-DVD de toute beauté, et qu’un film comme « L’arme fatale », vieux de vingt ans, n’est pas aussi bien lifté ? Ben parce que ce n’est pas non plus un chef-d’œuvre du Septième Art, tout simplement. Ici, soyons honnêtes, la copie est tout de même bien meilleure que toutes celles qu’on a eues entre les mains. Une évolution qualitative s’est faite depuis la VHS. Donc, malgré un ensemble qui n’atteindra jamais la perfection du film de Ford ou d’un « Miami Vice » de Michael Mann, le HD-DVD de « L’arme fatale » vaut quand même le détour. Par contre, ne vous attendez pas à trouver la « director’s cut », il s’agit de la version cinéma, avec les scènes coupées réintégrées dans la director’s cut, en bonus. Pas grave, le film se supporte largement aussi ainsi. Et voilà, c’est tout. Point positif le plus important donc : le fait de posséder une copie de « L’arme fatale » la meilleure qui soit. Et parfois, pour certains films, certains classiques, ça suffit amplement. On a tous nos péchés mignons.
Note film : 8/10 (copie excellente, format d’origine 1.85, image 16/9ème compatible 4/3)
Bonus : 2/10 : scènes coupées - bande-annonce. St. THIELLEMENT
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