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Avec Greg Kinnear, Toni Colette, Alan Arkin, Steve Carell, Abigail Breslin
FPE Vidéo
Chaque année, un tout petit film attire l’attention, au point d’être encensé tant par la critique que par le public qui, malgré un casting (faut pas croire, mais ça joue beaucoup, un casting, pour le succès d’un film, auprès d’un certain public...) dépourvu de méga-star voir de star tout court, lui fit un baroud d’honneur en en faisant un des plus gros succès (amplement) mérités du 7ème Art de 2006. Bardé de récompenses (dont le Grand Prix du festival du Film Américain de Deauville 2006), il trouva son apogée lors des Oscars 2007 avec celui du Meilleur second rôle pour Alan Arkin (perso, mon choix allait à Mark Wahlberg, trop excellent dans « les infiltrés », mais au moins, Eddie Murphy et sa tronche de pas aimable ne l’obtint pas devant il est vrai, la prestation d’Arkin) et celui du meilleur scénario original (devant « Le labyrinthe de Pan », et là, ce dernier le méritait plus que « Little Miss Sunshine » mais bon, c’est un « personnel avis »...) après avoir obtenu le César du Meilleur Film Etranger la veille. Bref, « Little Miss Sunshine » fut l’ouragan du film indépendant de 2006.
L’histoire est toute simple : une famille complètement éclatée (un père ratant sa vie professionnelle, un fils adolescent qui vit dans son monde sans parler, un beau-frère gay et suicidaire, une mère qui pète les câbles devant tout ça, et heureusement, des humains vivants avec un grand-père gâteau et sa petite-fille) fait bloc autour de Olive, adorable gamine qui se voit sélectionnée pour la finale d’un concours autour d’enfants-artistes, le Little Miss Sunshine. De chez eux à la Californie, le voyage sera long, émaillé d’engueulades, de rires, de tendresses, de retrouvailles, et d’un succès final des plus personnels pour toute cette petite smala.
Sur le papier, on se dit qu’on a déjà vu ça plus ou moins ailleurs. Mais le traitement de l’histoire, la fraicheur de la jeune actrice (nominée à l’Oscar, quand même !) incarnant Olive (elle était aussi la fille de Mel Gibson dans « Signes »), les tribulations de la famille, les points de vue de chacun sur chacun, tout cela nous touche plus qu’on pourrait le penser. La mise en scène y aidant particulièrement, par sa légèreté et l’art de montrer les qualités et les défauts là où on s’y attend le moins, là où il le faut, tout simplement. C’est un petit bain de jouvence qui trouve son point culminant avec la finale du concours qui, en même temps, révèle que les plus fous et monstrueux seraient presque les plus normaux ! Une autre qualité du film de gratter avec intelligence les vernis trompeurs d’une certaine « american way of life ». De tout ça nait un film qu’on (re)voit avec toujours autant de plaisir, gage de qualité qui ne trompe pas. Quant à l’édition DVD, on regardera quatre fins alternatives (seuls bonus « visuels », aucun making-of, ni documentaire, ni interviews, un peu dommage d’ailleurs...) qui, comme c’est souvent le cas, ne font nullement regretter celle conservée pour le film. Ce qui est somme toute logique : quand on aime du début à la fin, difficile de préférer autre chose !
Note film : 9/10
DVD : 3/10 : copie excellente, format d’origine 2.40, image 16/9ème compatible 4/3 - Bonus : commentaire audio des réalisateurs & du scénariste - 4 fins alternatives.
St. THIELLEMENT
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