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Avec Daniel Craig, Colm Meaney, Sienna Miller, Jamie Foreman.
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Au cas où vous l’auriez loupé, voici le film qui fit que Daniel Craig fut définitivement envisagé pour être le nouveau James Bond 007. Au point d’en modifier la jaquette d’origine (un fer à repasser sur une voiture jaune, ne me demandez pas pourquoi et ce que ça signifiait, je l’ignore ! Allez, on vous met les deux en visuels !) pour s’en rapprocher auprès des nouveaux fans. Lors de sa présentation au Festival du Film Britannique de Dinard, il fallait entendre le nombre de fois où l’on entendait : « Il ferait un bon Bond, ce mec-là ! ». Et pour cause. Oh, on l’avait bien aperçu ici et là, en second couteau dans « Lara Croft : Tomb Raider », en fils mal-aimé de Paul Newman dans « les sentiers de la perdition », en victime de l’amour fou d’un homme dans l’étrange et surprenant « Enduring love » (une version 100% masculine de « Liaison fatale », fallait oser !) et puis vint ce « Layer cake » que suivit le chef-d’œuvre de Steven Spielberg, « Munich » où il incarnait un glacial et impulsif tueur du Mossad. Quant à « Layer cake » (soit un « gâteau à plusieurs couches », une image pour dépeindre le gangstérisme du film), oubliez les insupportables polars british de Guy Ritchie, et découvrez le meilleur du genre vu depuis des années, peut-être dans ce ton là depuis « Ipcress danger immédiat » avec Michael Caine, c’est dire ! Un dealer de coke très professionnel (Craig, impérial, tout simplement !) souhaite tirer sa révérence. Mais un caïd lui demande un dernier service : retrouver la fille disparue d’un de ses amis. Et ce qui devait s’avérer qu’un simple service rendu, va se transformer en traquenard meurtrier au sein du petit banditisme londonien.
Et on en plus, vous découvrez cet excellent polar british en BluRay (histoire de coïncider avec la sortie prochaine de « Casino Royale », of course...), et on découvre alors un des plus beaux titres de ce nouveau support : images splendides en tout moment : la ville, les soirées animées dans les boites, les plastiques avantageuses des girls, etc... On aurait pu croire qu’un tel film ne se prêterai pas à un tel constat, de nada, « Layer cake » est techniquement un des fleurons de Sony pour le BluRay. Le film est génial, et le (re)voir dans de telles conditions le grandit encore plus. Alors si le film est génial, c’est grâce à Matthew Vaughn, pourtant producteur des Guy Ritchie tels que « Arnaques, crimes et botanique », « Snatch », etc..., mais qui s’éloigne du style de son poulain pour créer le sien, plus fin, subtil, respectueux, intelligent. Et de donner du coup un polar parfaitement dosé en tout, une petite réussite qui amena Vaughn à être sollicité pour « X-men 3 » qu’il refusa suite à la naissance de ses enfants. On connait la malheureuse suite... Bref, on découvrira un peu plus des idées du bonhomme au travers des bonus, making-of pour le plus simple, commentaire audio pour les plus courageux (mais qui peut s’écouter sur certains passages clefs, et ça vaut le coup... d’oreille !), deux fins optionnelles qui ne font pas regretter, loin de là même, l’actuelle (qu’on peut ne pas aimer pour certaines raisons...). Quant aux scènes coupées, elles sont d’un intérêt très, très limité. Bref, tout ça on l’avait déjà sur le DVD, mais maintenant, on dispose du plus beau support vidéo pour apprécier à sa plus que juste valeur le meilleur polar british vu depuis, hé oui, quarante ans ! Avec en bonus, la naissance d’un nouveau à surveiller de près (Vaughn vient de finir « Stardust » d’après Neil Gaiman !!!) et celle de l’acteur qui est devenu le nouveau James Bond 007. Franchement, avec ça, le reste et le support BluRay, on ne peut absolument pas manquer « Layer cake » !
Note film : 9/10 (copie magnifique, format respecté haute définition 2.40 : 1)
DVD : 6/10 - Bonus : commentaires audios du réalisateur & du scénariste - 14 scènes coupées - making-of - interview de l’équipe du film - deux fins alternatives.
Stéphane THIELLEMENT
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