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Le cercle
Réalisateur : Gore Verbinski
Avec :
Naomi Watts, Brian Cox, Martin Henderson
Et un petit remake de plus. A la base, il y a le film du japonais Hideo Nakata qui obtint dans son pays un succès colossal au point de générer 2 (mauvaises) suites. Mais Ring (l’original donc) n’est pas non plus le monument tant décrié, Nakata fit mille fois mieux avec son étrange et envoûtant Dark water. Et quand on voit Le cercle, force est de constater, au risque de faire hurler comme d’habitude les puristes, que cette version américanisée est bien plus réussie que son modèle. Pourtant, quand on sut à l’époque que le réalisateur ne serait autre que Gore Verbinski, on n’en attendait pas grand chose. Hé, c’est quand même le mec qui fit La souris (qui franchement ne se révéla pas aussi drôle que beaucoup le clamèrent) et Le Mexicain, cet indigeste gros film d’aventures avec Brad Pitt et Julia Roberts. D’accord, on fait tous des conneries mais quand une carrière commence par des échecs, il est un peu dur de croire au prochain projet. He bien, la surprise n’en fut que meilleure, et quand on revoit Le cercle, on ne peut s’empêcher d’éprouver les mêmes frissons et sursauts que la première fois, ce qui est un gage de qualité.
Une journaliste, Rachel, enquête sur le décès de sa nièce dans des conditions extrêmement étranges, puisqu’elle serait morte de... Peur ! Elle découvre qu’en une semaine, 3 amis de l’adolescente ont aussi disparu étrangement, et que cela serait lié à une légende urbaine sur une cassette vidéo maudite. Persévérant, Rachel finit par la découvrir dans le motel où les jeunes passèrent leur dernière nuit ensemble. Elle la regarde et découvre qu’elle aussi est désormais maudite : elle n’a plus qu’une semaine à vivre. A moins de découvrir qui est la mystérieuse et inquiétante enfant qui " habite " la bande vidéo
En gros, c’est presque une copie conforme sauf qu’il y a un climax bien plus froid et inquiétant ici, sauf que Naomi Watts arrive à vous faire croire à l’incroyable, sauf qu’il y a quelques scènes réellement traumatisantes (celle avec le cheval sur le bateau vous fait dresser les cheveux sur la tête, un truc qui ne m’était pas arrivé depuis belle lurette !), sauf que la gamine fantôme vous fait presque arrêter de voir le film à chaque apparition tellement elle est flippante, sauf que... Bref, tout simplement, Gore Verbinski a réussi là l’exploit de faire d’un remake un nouveau film de terreur bien plus terrifiant. Si Ring amena la grande mode nippone des films d’épouvante avec les filles qui cachent leur visage derrière une abondante chevelure noire, Le cercle utilise aussi ce gimmick mais de façon moins abusive, plus sournoise avec la désagréable impression que laisse la fille de la cassette. Et à partir du moment où la malédiction est lancée, inutile de dire que cette tension ne diminuera jamais.
Le cercle ne fait pas de concessions, pas d’humour, il va jusqu’au bout de son cauchemar et c’est certainement cela qui explique son énorme succès aux States, pays par excellence des légendes urbaines. Paradoxalement, c’est un peu la misère question bonus : un petit documentaire à la façon Blair Witch Project sur les révélations de la cassette vidéo maudite qui n’apporte strictement rien puisqu’il s’agit de scènes coupées, constitue le seul morceau de choix. Bon, il y a un bonus caché mais il ne fait que reprendre la vidéo vue dans le film. Sauf que... Enfin, on attendait quand même un peu plus, ne serait-ce qu’une interview de Verbinski, devenu depuis méga-star puisqu’on lui doit Pirates des Caraibes ! Pour lui, la malédiction est devenue bénédiction.
Film : 10/10 DVD : 5/10
Bonus : Ne regardez pas : la vidéo maudite ; bandes annonces de Le cercle et autres films Dreamworks ; bonus caché.
Stéphane Thiellement
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