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Sommaire - Interviews - Graham Masterton | |
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"Graham Masterton" de par Alain PelosatoGraham Masterton, vous êtes un fin gourmet et un connaisseur. Quel plat préférez-vous ? J’adore le cioppino, c’est une soupe de poissons et de crustacés, une spécialité des repas d’affaires à San Francisco. Elle est faite avec du homard, des langoustes, du cabillaud,, des moules, des tomates, des épices et du brandy. Quelle est la cuisine nationale la meilleure ? Sans aucune hésitation, la meilleure cuisine que j’aie jamais mangée est la cuisine belge. J’avais l’habitude d’amener ma famille dans les Ardennes tous les ans pour déguster des poissons du Semois et du marcassin. Il y a un petit hôtel-restaurant au bord de la Meuse, à Hastière-par-Delà, un peu en amont de Dinant appelé "Le Valmeuse" où je voulais toujours m’arrêter pour déjeuner. Ce restaurant est une affaire familiale et la nourriture y était fameuse. Remarquez, la nourriture à Bruxelles, bien que fameuse, est parfois très chère ! Wiescka et moi avons mangé à "La Truffe Noire" à Bruxelles, nous en avons eu pour quatre cents livres (environ 4 000 francs français) et ce pour deux poussins, deux salades, deux desserts et une bouteille de Sancerre. D’accord, les poussins étaient fourrés aux truffes noires, mais Mon Dieu (en français)... Avez-vous déjà mangé de l’humain ? A lire comment vous en parlez, on pourrait le croire... Si j’avais mangé de l’humain, alors je l’aurais fait par inadvertance. C’est vrai, on ne sait pas ce qu’ils mettent dans le boudin ! Une fois, j’ai mangé une croûte de genou de ma petite copine. Mais j’avais six ans et c’était le seul moyen que j’avais trouvé pour lui prouver mon amour éternel. Quels sont vos écrivains préférés. Que lisez-vous avec le plus de plaisir ? Je lis peu de fiction moderne. Mes héros sont Walt Whitman, Nelson Algren, .J. Perelman et Vladimir Nabokov. Pour mon plaisir, je lis de l’histoire et de la mythologie. En ce moment, je lis de la mythologie irlandaise car j’écris un nouveau roman d’horreur dont les événements se déroulent à Cork où Wiscka et moi vivons actuellement. Je suis tout particulièrement intéressé par les bean-sidhe (banshees), les femmes qui étaient chargées de laver les habits tachés de sang des mourants. Préparez-vous des adaptations cinématographique ou TV de vos oeuvres ? J’ai vendu mon nouveau roman (une novella, c’est-à-dire un court roman NDLR) Bonnie Winter à Jonathan Mostow (le réalisateur de U-571) qui sera adapté pour l’Universal. J’écris des nouvelles pour la télévision. Rêvez-vous souvent ? Vos rêves sont-ils aussi terrifiants que ceux de vos écrits ? Je rêve toutes les nuits. Deux ou trois fois par mois, je rêve que je rends visite à une famille d’amis très chers qui habitent une maison au bord de la mer. Ils n’ont jamais existé dans la réalité, mais je les aime beaucoup. Quand le matin, je me réveille et je réalise qu’ils ne sont pas réels, c’est alors plus douloureux que n’importe quel rêve de fantômes ou de démons. Un entretien avec Alain Pelosato le 12 février 2001. Traduction : Florence Pelosato
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