Délires d’Orphée
Catherine Dufour
La Métamorphe
Parution le 20 septembre 9,90 €-200 p.
Stupeur au Bedlam Asylum : la Bibliothèque Obscure a été cambriolée ! Un des objets les plus précieux de la collection Van Helsinga disparu. Le glacial Senoufo Amchis, dernier Grand Maître de la Confrérie des tueurs de cachalots des Açores, est prêt à se lancer sur les traces du voleur.
Mais tout en aiguisant son harpon, il se demande pourquoi Van Helsing lui-même semble souhaiter que cette chasse soit un échec. Ce dernier lui révèle alors un détail crucial : l’objet volé est un trésor mythologique, le double maléfique de la Corne d’Abondance. Et son simple contact entraîne le plus mortel désespoir.
Le harponneur s’assit au pied de la lampe verdâtre. Une seconde, il se sentit idiot, seul dans ce bureau dont il venait d’être chassé. Puis il décida de profiter de l’occasion : après tout, la nuit avait été longue et l’accueil sans grâce ; son élégant employeur avait mis son âme de marin en danger ; il lui avait imposé la triste tâche de frapper une femme et la désolante obligation de voir la même femme, ligotée, se traînant sur les genoux ; il était juste de dévaliser son bar. Senoufo alla se servir un verre d’aquavit glacé ainsi qu’un ravier de pickles, et se rassit. Il allait retourner sur la Wilton Road, bien sûr. Très bientôt. Mais d’abord, il fallait qu’il comprenne - quoi ? Ce que Van Helsing avait si mal caché.
Catherine Dufour est l’auteur de plusieurs romans de fantasy et d’un roman de science-fiction, Le Goût de l’immortalité, paru aux éditions Mnémos, salué unanimement par la critique et récompensé par plusieurs prix en 2006 : le Rosny aîné et le Grand prix de l’Imaginaire.
Leviathown
Philip Le Roy
Le Léviathan
Parution le 20 septembre 9,90-€210 p.
11 septembre 2001, décombres du World Trade Center. Un pompier entend une musique émise par le téléphone d’un cadavre. Il ne sait pas encore que la sonnerie reprend un tube de Marilyn Manson datant de... 2003 !
Sept ans plus tard. Le Club Van Helsing est réuni pour faire face à la plus grande menace qu’il ait connu : l’apogée de Léviathan sur Terre. Le monstre a constitué un égré-gore (diffusion d’un inconscient collectif) à partir de la Freedom Tower construite en un temps record sur les ruines du World Trade Center et incarnant le nouveau pouvoir économique.
Leur mission consiste à neutraliser Léviathan sans le détruire, car sa destruction le renforcerait. Van Helsing fait appel à Kathy Khan, descendante de Gengis Khan et jeune kunoichi rompue aux techniques ninjas. Kathy Khan se lance à l’assaut de la Freedom Tower qui abrite une deuxième tour, « invisible », occupée par les forces de Léviathan. La violence de Kathy Khan est payante et ce malgré le mal étrange qui la ronge. La Jeune femme ignore qu’elle est victime d’une machination orchestrée par les quatre princes de l’enfer. Sa seule alternative : accepter un sacrifice à faire passer un seppuku pour une égratignure...
La créature culminait à deux mètres, devait peser aussi lourd qu’un cheval, avait une tête de chien, un collier hérissé de clous, un poitrail et des avant-bras couverts d’épines d’où suintait un épais liquide.
Kathy Kahn tendit les jambes en direction du menton glabre. Sous le choc, elle se libéra et roula dans le sens opposé. Le mastodonte
râla et se jeta sur elle, sans armes. L’arme, c’était lui. Le colosse hérissé de poison avait bondi sur elle pour assener le coup fatal. Jambes pliées contre la plinthe, Kathy Khan mit toute son énergie dans une violente impulsion, glissa sur le dos en tenant fermement son sabre à la verticale. Son assaillant s’écrasa dans une flaque de sang.
Grand prix de la littérature policière 2005 pour Le dernier testament. Philip Le Roy, initié aux arts martiaux, est bassiste rock à ses heures. Après deux premiers polars coup de poing, il s’impose immédiatement comme la révélation française du thriller !
La suite très attendue des aventures de Nathan Love, La dernière arme, vient de paraître Au Diable Vauvert.
Mickey Monster
Bretin & Bonzon
Le Blob
Parution le 20 septembre 9,90 €-210 p.
C’est en chassant le monstre qu’on devient monstrueux. L’adage est nouveau pour les membres du Club Van Helsing, perturbés par l’intrusion de l’étrange Roger Me Orman. Qu’a-t-il fait de ses yeux et comment diable un VRP du Wisconsin, poussé à la retraite par une aventure sanglante, peut-il prétendre rejoindre le club ultra sélect des chasseurs de monstres ? C’est que l’homme pratiquait un commerce peu ordinaire, même aux États-Unis : la machine à Mickey.
Entre cette dernière et la créature répugnante que Me Orman a croisée un soir d’égarement, laquelle est la bête ? Impossible de trancher. Sinon dans le vif.
J’ai failli gerber et devant nous, à l’écran, le gosse tenait son ventre à deux mains et on voyait les dents de la fourche sortir entre ses doigts et la fille hurlait et les invités sortaient un par un de la baraque, tous en habits de cérémonie du siècle dernier, avec leur gueule de mort-vivant. Becky raclait le gobelet du sundae et respirait fort. Ce que je venais de découvrir sous mon siège, c’était le bras de madame Shears. Le bras de madame Shears avec toutes ses bagues... Becky a tourné les yeux vers moi au moment où je retirai ma main de dessous le siège et elle m’a dit : - Laisse tomber ce truc, Roger, tu vas tout rater, tu chercheras ça plus tard !
Mais entre mes doigts j’avais une des bagues de madame Shears, très grosse, avec des pierres taillées et des perles, une bague qui avait glissé de ses doigts tout maigres. La phrase de Becky est restée en suspens. Elle a essuyé ses doigts graisseux dans une serviette en papier, sans rien dire, et, tout doucement, elle a approché sa main de la bague sans oser la toucher. Elle a souri en mettant sa main sur son cœur puis elle a dit :
– C’est pour moi, Roger ? C’est vraiment pour moi ?
J’ai avalé ma salive et j’ai dit :
– Oui, c’est...
Je ne savais pas quoi dire. Becky m’a sauté au cou en sanglotant, en disant que c’était le plus beau jour de sa vie.
– Oh ! Roger ! oh ! Roger !
Je venais de découvrir la main de madame Shears sous mon siège et d’accorder la mienne.
Ce duo composé de Denis Bretin et Laurent Bonzon a écrit trois romans policiers flirtant avec le fantastique : La Servante du Seigneur (1998), Le Nécrographe (2001), Malo Mori (2004). En 2005, Denis Bretin publie, en solo cette fois, Le Mort-Homme, pour lequel il reçoit le prix littéraire du Festival de cinéma fantastique de Gérard-mer. En 2006, paraît au Masque le dernier opus de ces complices de l’étrange, Eden, complex 1, première étape d’un écolo-thriller en forme de trilogie.
Voir le site :
http://www.c-vh.org