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Avec John Schneider, Cloris Leachman, Sarah Lafleur.
Gaumont Columbia TriStar Home Vidéo
Avec l’excellence des effets spéciaux actuels, les grosses bêbêtes du cinéma font un retour en force depuis quelques années. Ainsi, on a eu les « Jurassic Park », « Godzilla », « Peur bleue ». En parallèle à ces grosses pointures, quelques séries B comme « Lake Placid » de Steve Miner et son crocodile plus qu’énorme vivant dans un lac d’eau douce et nourri par une vieille toquée. En soi, le film est un peu bancal, car étant écrit par le créateur de « Ally McBeal », on a droit à des scènes de dialogue qui n’ont pas vraiment leur place dans un tel contexte. Mais en même temps, le succès du film vaut par ses impressionnantes séquences d’attaque du saurien, absolument magnifique. Du coup, les séries Z remirent le crocodile au goût du jour comme avec « Crocodile » de Tobe Hooper. Prochainement, on va avoir le médiocre « Primeval » et son crocodile africain. Et on attend avec une très grande impatience le nouveau film de Greg McLean qui après nous avoir terrorisé avec son « Wolf Creek » s’attaque au crocodile de mer géant, le Posorus, vivant en Australie, avec un film complètement sauvage, terrifiant du début à la fin (selon lui), « Rogue » : un groupe de touristes se retrouve coincé sur une petite île suite à une tempête qui n’est autre que l’antre d’un gigantesque Posorus. Et en attendant ce film qui se veut plus qu’intense et bénéficiant d’effets spéciaux dignes de ce nom, on a droit à une séquelle exécrable : « Lake Placid 2 ». A côté, le « Crocodile » de Hooper, c’est du niveau des « Dents de la mer » !!!
En plein milieu de la région des grands lacs américains (en réalité, tout a été tournée en Europe de l’Est...), un homme vient de se faire dévorer par une créature inconnue. Le shérif Riley aidé d’une paléontologue new-yorkaise et d’un chasseur de grands fauves, vont découvrir l’existence d’une famille de gigantesques crocodiles, élevés par une vieille femme qui vit en recluse. La lutte pour la survie face à l’appétit féroce des sauriens va commencer.
Résumé sommaire mais amplement suffisant pour un tel navet. Le pire de tout provenant des effets spéciaux catastrophiques : tout effet digital lié aux crocodiles est continuellement en contradiction avec le précédent. Par exemple, on voit un saurien avec une gueule d’un diamètre de plus d’un mètre, et le plan suivant nous le montre rentrant dans son antre où un homme avait du mal à s’y glisser ! Et tout est de ce niveau, monumentalement réalisé avec un je-m’en-foutisme absolu qui énerve au point de hurler de colère ! C’est laborieux, pitoyable, honteux car il faut oser quand même se foutre ainsi du spectateur qui va louer son film en souvenir d’une bonne série B initiale. Le pire étant quand même des effets qui disparaissent complètement tel cet hydravion qu’on voit apponter et qui juste après, n’existe plus quand son pilote remonte tranquillement vers la berge ! Ne parlons pas du scénario, d’une débilité consternante, avec ses personnages sans aucun intérêt, ni d’une réalisation inexistante, et concluons simplement en confirmant qu’il s’agit là d’un des pires « direct-to-video » jamais vus.
Note film : 0/10 (copie bonne, format respecté 1.85, image 16/9ème compatible 4/3)
DVD : 0/10 : rien, ce qui est normal au vu du film.
St. THIELLEMENT
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