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Scénario : The Wibberleys
Avec : Nicolas Cage, Diane Kruger, Jon Voight, Helen Mirren, Harvey Keitel, Ed Harris.
Distribué par Disney/Buena Vista International.
124 mn
Sortie le 13 Février 2008.
Note : 1/10.
Enorme succès de la fin 2007 aux States, « Benjamin Gates et le livre des secrets » (un titre à la « Harry Potter », ça...) se prépare à nous envahir. Le succès est-il justifié ? Parce qu’il était le seul film familial et le film d’aventures que le public attend (on imagine que quand « Indiana Jones 4 » va sortir, ça risque d’être monumental en termes d’entrées !), oui ; autrement, non. C’est du niveau d’un « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon » avec Richard Chamberlain et Sharon Stone de la grande époque de Cannon, limite d’un « Firewalker » avec Chuck Norris, si, si ! En plus long, mais tout autant ridicule. A côté de ça, « Benjamin Gates et les trésor des templiers » soit le premier volet consacré à cet aventurier érudit (à lui seul, c’est l’encyclopédie Universalis !), est un modèle du genre ! Allez, on y va pour ce second volet des aventures de Benjamin Gates...
Lors d’une conférence sur un pan de l’histoire des USA, plus exactement sur l’assassinat de Lincoln, un homme (Ed Harris, point positif du film) apostrophe Benjamin Gates et son père (Jon Voight, habitué de ce genre de personnage : il fut aussi le père de Lara Croft...) et leur révèle que le tueur était membre d’un complot auquel appartenait aussi un aïeul Gates. Pour rétablir la vérité et prouver l’innocence de son arrière grand-père, Benjamin Gates devra plonger très loin dans l’histoire, remonter jusqu’aux lointaines civilisations aztèques, la fabuleuse Cité d’Or, en passant par Londres, paris, le kidnapping du président de son pays, et pour enfin finir par la plus extraordinaire des révélations...
La plus extraordinaire et la plus ridicule jamais vue dans un film aussi ! D’accord, la fin 2007 était pauvre cinématographiquement mais de là à encenser ce maelstrom de tout et n’importe quoi, on en reste encore pantois ! Un scénario complètement abracadabrant, se moquant éperdument du minimum de crédibilité lié à tout « chercheur de trésor » digne de ce nom, faisant de ce pauvre Nicolas Cage (qui au passage, ne s’arrange pas physiquement avec une coupe de cheveux la plus hideuse jamais vue sur un acteur depuis la grande époque des frisotis blonds de Michael Caine !) un benêt surdoué capable de se souvenir où se trouvent deux secrétaires d’époque dont personne n’a jamais entendu parler, de conduire comme un as du volant dans les rues surpeuplées et coincées de Londres, de deviner d’un coup d’œil la solution d’une énigme tirée par les cheveux, etc... Tout cela sur une trame lourdingue donc, mené paresseusement par Jon Turtletaub (qui n’est pas un spécialiste du genre, on le sait maintenant !), pour enfin au bout de deux longues heures de périple nous asséner le coup de grâce avec une révélation complètement débile, au point de prendre le plus bête de tous pour encore plus bête. On sauvera à la rigueur le passage avec la virée entre Gates et le président américain interprété par Bruce Greenwood (qui fut déjà président, à savoir Kennedy, dans « 13 jours »). Mais autrement, en résumé, un scénario de mauvaise série Z digne d’un vestige oublié de la Cannon (voir début), pour un film visuellement laid, réalisé avec des moufles, bref vous l’aurez compris, « Benjamin Gates et le livre des secrets » n’est là que pour faire patienter jusqu’à « Indiana Jones et le temple du crâne de cristal », mais de façon très mercantile, sans aucun respect pour le spectateur.
St. THIELLEMENT
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