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Dog Soldiers
de Neil Marshall
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Sean Pertwee, Kevin McKidd, Liam Cunningham, Emma Cleasby ...
Une escouade de soldats anglais est envoyée pour une manœuvre au fin fond d’une forêt écossaise. Ce qui n’aurait dû être qu’un banal exercice de routine tourne rapidement au cauchemar quand ils découvrent, par hasard, les corps sauvagement déchiquetés d’un bataillon des Forces Spéciales. En état de choc, les soldats réalisent peu de temps après que leurs attaquants sont, en fait, une horde de loups-garous hauts de deux mètres particulièrement vicieux et assoiffés de sang. Alors que leur radio est hors d’usage et que certains d’entre eux sont grièvement blessés, ils se réfugient dans une maison qui visiblement a été récemment désertée par ses habitants. Sans moyen de communication avec le monde extérieur ni moyen de locomotion et avec un stock limité de munitions, les survivants se retrouvent coincés dans ce lieu clos au milieu de nulle part par une nuit de pleine lune.
Avec Dog Soldiers, film qui mélange tout à la fois le thriller d’action et le film d’horreur, Neil Marshall a su renouveler le genre, en partie grâce à une mise en scène dynamique et pas uniquement axée sur les effets spéciaux. Ces derniers n’utilisent d’ailleurs que la technique des animatroniques permettant ainsi d’apporter un plus grand réalisme à la horde de loups-garous sanguinaires. L’aspect angoissant du film est renforcé par un montage saccadé dans les séquences d’attaques et par une bande-son efficace avec ses hurlements en tout genre.
Après un astucieux prologue des plus alléchants, le film commence lentement et joue, tout d’abord, sur le suggestif avant de basculer crescendo dans le “ hard gore ” particulièrement réaliste avec, entre autres, une mémorable scène d’opération chirurgicale faite avec les moyens du bord qui risque fort de rester gravée dans les mémoires. Le scénario laisse une part importante à la psychologie et à l’affrontement des divers personnages ce qui rend l’histoire d’autant plus intéressante et évite soigneusement de nous montrer le processus de transformation en loups-garous, tant de fois déjà montré au cinéma. Voilà de quoi faire saliver les “ accros ” du genre mais âmes sensibles s’abstenir.
Josèphe Ghenzer
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