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Daniel Radcliffe, Emma Watson, Richard Harris, Alan Rickman...
Qui ne connaît pas Harry Potter ? Même dans les coins les plus reculés de notre campagne française, les gamins savent qui il est. À la base, des romans écrits par une jeune mère de famille, pas du tout prédisposée à devenir une mégastar de l’édition, mais dont l’histoire ressemble à s’y méprendre à un véritable conte de fées ! Comme quoi, ça peut encore arriver, même à l’époque de la suprématie des consoles de jeux high-tech. Harry Potter est un orphelin, brimé par son oncle et sa tante, et qui va soudainement apprendre qu’il est un futur sorcier. Un des plus forts, des plus réputés même, puisqu’il fut à l’origine de la défaite du plus mauvais mage de tous les temps : Voldemor. Admis au collège de Poudlard, Harry va découvrir un monde extraordinaire, se faire des amis, et combattre son vieil ennemi.
La formule est simple, mais marche à tous les coups !
On replonge dans des aventures folles pas vraiment infantiles car nimbées de mystère, d’humour ou encore d’une certaine noirceur. Pourtant, même si ce film fut un colossal succès mondial, il n’est pas l’adaptation qu’il aurait pu être. Il n’est que la visualisation de ce qu’on a lu. Dans les bonus, même Chris Columbus (pas vraiment non plus une pointure, tout au plus un excellent technicien-faiseur) le fait remarquer. Mais il amorce une petite promesse, celle que l’opus 2 sera différent. Ici, le temps manquait, il fallait respecter une date de sortie (face à la magnifique adaptation du Seigneur des Anneaux), et donc, pour revoir le scénario, c’était trop tard.
D’où l’impression que cette “transposition visuelle” du roman, très soignée, ne porte aucune “patte” créatrice. D’où peut-être aussi une seconde vision plus appréciable. Le monde d’Harry Potter est si magique qu’on y retourne avec un plaisir certain. Maintenant, n’attendez pas non plus un extraordinaire DVD question bonus : tout est fait pour satisfaire l’enfant en premier lieu, et naviguer dans des menus comme dans un jeu vidéo peut amuser l’amateur, mais découvrir au bout du compte qu’il n’y a rien d’autre qu’un grand “Bravo, tu as gagné !” peut à la longue vaincre toute patience.
Au bout du compte, on trouvera quelques interviews pas si langue de bois qu’on aurait pu le croire, ainsi que quelques making-of promotionnels, et le reste, c’est pour l’enfant qui n’a pas abandonné pour autant sa PlayStation. En attendant le retour d’Harry Potter sur grand écran. |