L’Uchronie, chère aux amateurs de SF, est l’art de revisiter l’Histoire avec un grand H en changeant un détail à celle que nous connaissons. Les auteurs d’uchronies deviennent alors les Maîtres du passé, réécrivant celui-ci selon leur vision, selon leur version.
C’est Pierre Bordage, (dont l’œuvre a été couronnée de tout ce qui compte comme Prix) qui inaugure cette collection avec « Ceux qui sauront », un roman à paraître le 1er octobre 2008.
Il se penche sur un sujet d’actualité : l’école.
« En 1882, Jules Ferry est assassiné. Son grand projet d’une école obligatoire accessible à tous, pauvres et riches, ne verra pas le jour.
En 2008, le monde est scindé en deux. D’un côté les élites maîtrisant la technologie, de l’autre le peuple croupissant dans la misère. Cependant, de courageux instituteurs ont organisé des classes clandestines. Les enfants s’y pressent en grand nombre, avides de savoir, dont Jean, garçon de treize ans ayant appris à lire et vouant une véritable passion aux livres.
Un jour Jean est arrêté lors d’une descente de la milice du pouvoir dans la classe clandestine. Lors de son transfert en prison, le convoi est attaqué par des terroristes. Jean y retrouve son père dont il ignorait tout de son engagement. Dans la forêt, alors que le camp des résistants-terroristes est assailli, Jean rencontre Clara. Seule rescapé d’un accident de voiture, elle a été kidnappée par un homme rude qui a fini par disparaître. Les deux adolescents ne sont pas du même monde, la famille de Clara fait partie de la cour, elle est promise à un destin de femme au foyer, ce qui la révolte... »
L’éditeur annonce pour novembre une anthologie qui réunira des textes de Michel Pagel, Pierre Pelot, Johan Heliot, Fabrice Colin... Souhaitons que ces auteurs renommés apportent également, dans les temps à venir, leur contribution à la collection sous forme de roman.
Encore quelques bonnes surprises de ce genre et la rentrée 2008 en littérature de SF s’annonce comme un grand cru.
« Ceux qui sauront » de Pierre Bordage, couverture de Benjamin Carré, parution le 1er octobre, format 220 x 145, 348 pages, 15 €
Serge Perraud