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Ginger Snaps de John Fawcett
08/10
Katharine Isabelle, Emily Perkins, Mimi Rogers
Il aura fallu plus d’un an avant que l’on puisse (re)découvrir Ginger Snaps, sélectionné à Gerardmer Fantastic’Arts 2001, qui enthousiasma tous les fans du genre, laissant les autres de marbre, voire pire (cette année-là, Thomas est Amoureux, a emporté le morceau... La vie est dure parfois !). Car Ginger Snaps rajeunit le thème de la lycanthropie de manière originale, faisant oublier un catastrophique Loup-garou de Paris, et dépassant allégrement le très moyen Dog Soldiers. Ginger Snaps n’eut pas les honneurs des salles obscures, mais l’édition DVD qui sort aujourd’hui, pallie cette injustice de fort belle manière, puisque ce “ petit ” inédit, se voit augmenté de conséquents bonus
Ginger et sa sœur Brigitte sont deux adolescentes un peu à part. Elles vivent dans leur monde, fait de fantasmes macabres et de dédain envers tout autre être humain. Un soir, une bête les attaque alors qu’elles se promènent dans la forêt avoisinante, et Ginger se fait mordre. Mais en voyant la blessure cicatriser rapidement, et en découvrant Ginger devenir une “autre”, sa sœur acquiert la certitude que la bête était en réalité un loup-garou. Et plus la métamorphose devient forte, plus Ginger devient assoiffée de sexe, de violence et de sang.
L’intérêt de Ginger Snaps, c’est d’avoir su mélanger le fantastique au quotidien de 2 adolescentes. La métaphore est flagrante : de l’adolescence à l’âge adulte, c’est comme de devenir un monstre. Et ainsi, tout ce qui se rattache aux métamorphoses lycanthropes semble intimement lié aux bouleversements hormonaux de Ginger. John Fawcett et sa scénariste livrent un drame plongeant dans l’horreur, alternant avec un parfait savoir-faire les séquences dites “humaines” avec celles purement fantastiques. Là où un Dog Soldiers ravivait à peine le film de loup-garou, Ginger Snaps ne dévie jamais de son idée de base, donnant ainsi une excellente série B horrifique, doublée d’une réflexion sur une difficile période de la vie.
Une impression renforcée par les propos de l’équipe du film, présents dans les bonus dans une featurette courte mais instructive. Comme on le voit, une plutôt bonne édition pour un si petit, mais ô combien réussi, film d’épouvante, un genre qui nous manque beaucoup depuis quelques années. Ne passez pas à côté de Ginger Snaps, un premier film de loups-garous femelles qu’il serait regrettable de négliger malgré une copie à la compression moyenne, et un son en 5.1 et en DTS uniquement en français, l’anglais devant seulement s’écouter en 2.0. Allez savoir pourquoi !
Bonus (tout en vostf) : featurette américaine de 5 mn, bande-annonce vf ; visite de 5 mn dans l’atelier de confection de la bête ; les répétitions des acteurs (20 mn).
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