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– On m’appelle l’Ombre ! Vous avez peut-être entendu parler de moi ?!
Chez les criminels la terreur s’installe. Un justicier costumé combat le crime, aidé en cela par un gaz provoquant la peur, sa panthère Lorna et le prince chinois Wu.
Son principal adversaire est le "Général", l’archétype du savant fou qui par la suite prendra le nom de l’ "Amiral" s’adonnant à la piraterie, puis du "Suprème" ( en toute modestie) spécialisé dans le kidnapping.
Ses atouts sont des automates de taille variable, allant du modèle réduit à l’éléphant mécanique à l’échelle. L’explication scientifique repose sur leur fabrication à partir du métal d’une météorite aux propriétés hors normes.
Ce super héros de 1964 doit son existence à deux auteurs vénitiens (l’une de ses aventures se déroule dans la Cité des Doges).
Si le dessin d’Hugo Pratt nous présente tout comme dans Corto Maltese des personnages singuliers (homme faible et femme volontaire) le scénario est pour le moins curieux. Ainsi on peut regretter l’absence de background qui expliquerait la transformation de Peter Crane le professeur de chimie en justicier, sans oublier ses deux compagnons d’aventure (humains et félins). Au fait, certes les griffes d’un félin sont censées être rétractables. Cependant partager au beau milieu de l’océan son canot de sauvetage en caoutchouc avec une panthère ne me semble pas vraiment être une bonne idée.
Damien Dhondt
Scénario : Alberto Ongaro, Dessin : Hugo Pratt _ L’Ombre _ Lettrage : Jean-Luc Riault, Traduction : Emilie Saada, Préface : Claudio Bertieri _ Edition : Casterman, Collection : Ecritures _ mai 2004 _ Inédit, format à l’italienne, 224 pages noir & blanc _ 17 euros
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