Les quatre scientifiques étaient toujours là, dans les luxueux fauteuils de cuir. Un instant, il se rappela la Bible. Si ses souvenirs étaient bons, les cavaliers de l’Apocalypse, eux aussi, étaient quatre. Mais devant lui, c’étaient de bien tristes cavaliers en vérité.
Jérôme Leroy chroniqueur de la fin du fin monde nous présente huit nouvelles évoquant la menace d’apocalypse.
On remarquera que le héros de la nouvelle L’Ange gardien se nomme Raphaël Moulin, homonyme de l’un des protagonistes du roman "Rendez-vous rue de la Monnaie" (1)
En quête d’amour ou de rédemption, éprouvant de la nostalgie ou bien à la recherche d’un idéal, les héros et héroïnes de ces récits s’efforcent de survivre dans un monde qui se disloque :
– la maladie du béton fait s’effondrer les immeubles
– les suicides s’organisent
– les serial-killers sont en maraude
– les jeux vidéos génèrent des pulsions homicides
– le réchauffement climatique s’accentue (on trouve à présent des rizières au Danemark)
– le premier ministre envoie des escadrons de la mort pour éliminer des adolescentes qui réalisent des miracles (comme la nouvelle date de 1999 il faut en conclure qu’il s’agit de Lionel Jospin)
– le lycée Jean Jaurès a rebaptisé le lycée Jacques Delors (l’apocalypse est en marche !)
(1) édition Autrement
Damien Dhondt
Jérôme Leroy _ Une si douce apocalypse ( prophéties noires et rédemption) _ Edition Les Belles Lettres, collection le cabinet noir _ janvier 1999 _ Inédit, poche, 190 pages _ 5,95 euros