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"Batman Gotham au XIX° siècle " de Brian Augustyn, Michael Mignola & Eduardo Barreto
Appelez-moi Jack
Je passe la moitié de mon temps à répondre aux questions de la presse sur cette vague de meurtres et l’autre moitié à convaincre de vieilles bonnes femmes que les rues de Gotham ne sont pas hantées par une chauve-souris géante !
1889, le jeune Bruce Wayne revient d’un voyage studieux en Europe, ayant étudié auprès de Sherlock Holmes et de Sigmund Freud.
Son ami l’inspecteur Gordon lui relate les évènements survenus en son absence. La ville de Gotham s’est en effet étendue et avec elle, le crime.
Quelques temps plus tard, la nuit des habitants de Gotham est troublée par l’apparition d’un homme chauve-souris évoquant un vampire et s’en prenant aux criminels. Mais les rues de Gotham se retrouvent ensanglantées par des crimes évoquant ceux de Jack l’Eventreur. Ce serial-killler aurait-il traversé l’Atlantique ? Ces crimes seraient-ils également ceux de l’homme chauve-souris ? Superstition que tout cela ! Pour le commissaire Tolliwer et le procureur Harvey Dent l’affaire est beaucoup plus simple. Qui résidait à Londres au moment des crimes de Whitechapel ? C’est ainsi que Bruce Wayne se retrouve emprisonné, n’ayant aucun alibi pour les nuits du meurtre. De plus, une perquisition révèle chez lui la présence de l’arme du crime.
Cette histoire (1) bénéficie du talent de Mignola, quant à Brian Augustyn il sème indices et allusions. Ainsi le bateau qui ramène Bruce Wayne en Amérique comprend deux passagers de marque dans lesquels on peut reconnaître William Gull et le duc de Clarence, tous deux suspectés ( par Alan Moore entre autres ) d’être liés aux crimes de Jack l’Eventreur.
Le maître du futur
L’homme est si amoureux du futur qu’il y sacrifierait toutes ses ressources, tout ce dont il vraiment besoin pour un confort mécanique dont il deviendrait l’esclave. Si apprendre cette leçon passe par la destruction...Ainsi soit-il !
1892 : les années ont passé. La fin du XIX° s’approche et Tolliwer devenu maire de Gotham décide d’organiser une spectaculaire exposition.
Or une opposition se manifeste en la personne d’Alexandre Leroi, activiste écologique prévoyant les dangers de l’industrialisation et ayant décidé de s’y opposer de manière radicale par le meurtre et la destruction.
Ce second volet des aventures de Batman dans un univers Steampunk lui procure comme adversaire une synthèse de Ra’s al Ghul de l’univers de DC comics et du héros de Jules Verne Robur le Conquérant.
Parmi les personnages secondaires on peut reconnaître William Cody (Buffalo Bill) et Thomas Edison.
De plus, comme il était temps de procurer à Bruce Wayne une tendre amie, le scénariste a porté son choix sur Julie Madison. Il s’agit d’un personnage récurrent de l’univers de Batman. Elle est tout d’abord apparue dans l’âge d’or des aventures du justicier de la nuit en 1939-1941. Puis dans les années 70, elle devint la princesse Portia de Moldacia. Dans l’univers post-crisis, elle fut réintroduite par le scénariste Matt Wagner et finalement incarnée par Elle MacPherson dans le film Batman et Robin.
Le changement de dessinateur s’est traduit également par un changement d’ambiance. Alors que Michael Mignola nous décrivait une ambiance essentiellement nocturne et sinistre, Eduardo Barreto nous relate des affrontements en pleine lumière. On remarquera une carte de Gotham dont le tracé correspond à la ville de Manhattan.
(1) déjà parue dans "Batman Appelez moi Jack" & "Batman Sanctuaire"
Damien Dhondt
Scénario Brian Augustyn, Dessin : Mike Mignola & Eduardo Barreto, Encrage : Craig Russell & Eduardo Barreto, Couleurs : David Hornung & Steve Oliff _ Batman Gotham au XIX° siècle _
Gotham by Gaslight & Batman Master of the Future Traduction : Jérôme Wicky, lettrage : Christophe Semal _ Panini Comics _ mai 2009 _ Moyen format, 120 pages couleurs _ 18 euros
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