SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Des centaines de chroniques livres
Sfmag No124
118

20
s
e
p
t
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Pour voir le programme du No en cours cliquez sur l'image
  Sommaire - Films -  A - F -  Destination finale 4 (The Final Destination)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"Destination finale 4 (The Final Destination) " de David R. Ellis

 

Scén. : Eric Bress
Avec : Shantel VanSanten, Mykelti Williamson, Haley Webb, Bobby Campo.
Distribué par Metropolitan Filmexport
82 mn
Sortie le 26 Août 2009
Note : 1/10

Adjoint du chiffre « 4 » chez nous, cet ultime (oh si, pitié, arrêtez, même pas en direct to video !) volet de la saga « Destination Finale » s’intitule aux States « The Final Destination ». C’est la mode en ce moment, quand on lance un quatrième film, on joue sur les mots comme pour « Fast and Furious » (titre du n°4 alors que le premier s’intitulait « The fast and The Furious »). Tout ça pour dire qu’il faut bien écrire quelque chose sur un film qui ne vaut pas grand-chose du tout. Petit historique : le premier « Destination Finale », signé James Wong & Glen Morgan (deux des « piliers » de la série « X-Files ») créait la (bonne) surprise dans un genre un poil moribond à l’époque. Comble de bonheur, le second continue sur cette voie et offre à un ex-réalisateur de seconde équipe de passer derrière la caméra, David R. Ellis, qui signe une excellente séquelle doublée de son meilleur film à ce jour. Le troisième volet régresse un peu en qualité mais demeure cependant très correct. En même temps, il indique clairement que tout a une fin, même les inspirations les plus folles. Que nenni, certains producteurs ayant un mal fou à trouver de l’inédit, reprennent le concept, y ajoutent un gadget à savoir le 3D qui fait un retour en force en ce moment via quelques belles réussites (« Coraline », « Là-haut », « Beowulf » et dans une moindre mesure, le très bon remake réussi de « Meurtres à la St Valentin ») mais faute d’un budget confortable, limitent la qualité de certains effets et se foutent carrément du scénario : le but recherché est la rentabilité la plus rapide. OK, ça fera illusion la première semaine mais ça n’empêchera pas le film d’être le plus mauvais des quatre, en tout !
Accompagné de sa copine et d’un couple d’amis, Nick assiste à une compétition de voitures de courses quand soudain, l’horreur frappe le spectacle : un véhicule quitte la route, se projette dans les gradins, lesquels s’effondrent les uns après les autres sur le public, Nick voit tout le monde mourir affreusement avant d’être lui-même empalé... Sauf que tout ceci n’était qu’une prémonition. Nick parvient à convaincre ses amis et quelques personnes de sortir quand le drame surgit vraiment. Dès lors, il semblerait que chaque rescapé soit rattrapé par son initial funeste destin. Pour contrecarrer les plans de la Mort, Nick va devoir trouver le schéma prévu dès le départ afin de briser la chaîne.
Comme on peut le lire, strictement rien de nouveau. Sauf l’apport du 3D, malheureusement desservi par des effets aussi étourdissants qu’un doigt pointé vers le spectateur, un bouchon de champagne s’envolant vers l’écran, des objets pointus pointés vers nous, etc. Comble de malheur, tout cela est affreusement créé en plus, au vu de ce qui se fait à l’heure actuelle au niveau des effets spéciaux digitaux. On est plus proche d’un de ces inédits vidéo avec un énorme monstre du moment recréé informatiquement avec trois bouts de ficelle que d’un nouvel épisode d’une série initiée par une petite major (ici, la New Line, même si elle n’est plus ce qu’elle a été..). Quant aux meurtres machiavéliques, on est en plein syndrome « Saw » : c’est une séquelle de plus, on veut faire du fric donc respectons ce qui fut fait dans les précédents, copions même certaines morts (le gars fauché par un véhicule, en clamant en plus que tout ceci a une impression de « Déjà-vu... » : si ce n’est pas de l’irrespect, ça !). Bref, ce « Destination Finale 4 » se révèle affligeant, mal desservi devant et derrière la caméra, David R. Ellis n’ayant été un excellent artisan que le temps d’un film, le meilleur de cette série en plus, « Destination Finale 2 ». Et si le film évite le zéro pointé, c’est par une séquence assez impressionnante de destruction d’un cinéma en plein centre commercial. Autrement, dans le genre en 3D, attendez la sortie vidéo de « Meurtres à la St Valentin » : au moins, c’est honnête, bien fait, et ça ne prend pas le spectateur pour un simple péquin qui doit lâcher le prix de son billet. La trilogie « Destination Finale » existe bel et bien, tout ce qui lui est postérieur peut s’éviter et ne présente donc absolument aucun intérêt. On ne peut être plus clair, et cet ultime opus en est la preuve.

St. THIELLEMENT



Retour au sommaire