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"Elfe" de Jon Favreau

Elfe

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Elfe de Jon Favreau (2003)


Réalisateur : Jon Favreau


Sortie : 3 décembre 2003


Note : 7/10


Will Ferrell, James Caan, Edward Asner, Mary Steenburgen


Will Ferrell est un véritable comédien. Ce mot a perdu de son sens à force de grimaces ou de blagues salaces. Bien que célèbre aux Etats-Unis, notamment pour sa participation à l’émission Saturday Night Live (véritable vivier à comiques*), en France on connaît moins sa dégaine. Pourtant, dès que vous mettez un nom sur son visage, vous vous rappelez avoir ri à chacune de ses apparitions. Il est Mustafa dans Austin Powers (le méchant qui n’arrivait pas à mourir), le styliste allumé dans Zoolander, l’agent fédéral animalier de Jay and Silent Bob strike back et, dernièrement, l’ami déjanté dans Old school.


Le voir accepter ce rôle dans un film de Noël fantastique a quelque chose de surprenant. Son humour peut descendre à deux ou trois degrés facilement en dessous de zéro ou de la ceinture. Pourtant les producteurs ont tout de suite pensé à lui. La raison est qu’il EST le personnage qu’il incarne. Voyez donc ! Will Ferrell est Buddy, un humain élevé parmi les elfes du Pôle Nord et qui, à 30 ans prend conscience de sa véritable nature. Il décide de retrouver son père biologique vivant à New York. Il parvient facilement à nous faire croire qu’il est cet être simple, candide, n’ayant que de l’amour à donner et de la joie à partager. Il nous convainc que les elfes existent (et donc le Père Noël) tout simplement parce qu’il le dit.


Bien sûr, le comique vient de la confrontation les deux mondes, mais aussi des inénarrables facéties de l’elfe de 1 mètre 90. Dans des rôles secondaires on rencontre James Caan (il est le père indigne et cupide de Buddy). Il devra se remettre sacrément en question pour conserver sa famille. Mary Steenburgen (belle-mère de Buddy), Ed Asner (Santa Claus), Zooey Deschanel (Jovie) complètent à souhait la distribution. Un bémol pour la réalisation de Jon Fravreau qui bien qu’honorable manque parfois d’étincelles.


Si l’on rit, on est aussi émerveillé par les effets spéciaux et l’ambiance magique du Pôle Nord. Pour les décors, les créateurs ont décidé de mélanger des meubles de maison de poupées à des décors en carton et des animaux en 3D incrustés sur la pellicule. L’ensemble nous rappelle les contes de notre enfance : du concret mais beaucoup d’imaginaire aussi.


Un bon point pour les effets spéciaux bien qu’ils ne soient pas ostentatoires. Si voir dans la même scène des elfes et un humain n’est plus un exploit, les voir sans qu’un détail discordant brise le charme est plus rare. Le résultat est même de meilleure qualité que Le Seigneur des anneaux, par exemple, car il n’y a que très peu d’interactions tactiles entre les personnages, donc inutile de recourir à des acteurs de substitution. Ce n’est pas la seule chose qui nous rappelle l’œuvre de Peter Jackson. Par exemple, la ressemblance entre la Police Montée de Central Park et les Nazguls est saisissante. D’aucuns diront que le thème musical a des réminiscences de la BO de la trilogie.


Le cœur de cible sont les enfants. Comme d’habitude, on promet aux adultes un second effet qui les stimulera pendant la projection. Et contrairement à ce qui ce fait, ce ne sont pas des allusions sexy ou un second degré qui vont être mis en avant mais bien ce qui est promis au départ : du féerique. Petit à petit, on est gagné par le jeu de ce grand dadais. Il nous ramène là où on avait laissé toutes nos chimères, lorsqu’on a été contraint de grandir. Sans complexe, on se laisse faire, avec le secret espoir que cela dure plus qu’une séance de cinéma. Joyeux Noël !


*Comme, par exemple, John Belushi et Dan Aykroyd (The Blues Brothers) Mike Myers et Dana Carvey (Wayne’s World), Adam Sandler, Eddie Murphy, Billy Crystal, etc.


Valérie REVELUT


Réalisation : Jon Favreau


Scénario : David Berenbaum


Producteur(s) : Jon Berg, Todd Kormanicki, Shauna Weinberg, Shauna Robertson


Image : Greg Gardiner


Distribution : Metropolitan FilmExport, France






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