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– Novembre 2009
Je ne suis presque jamais déçu par le Punisher. Basique, bourrin et sans pitié, il est aussi plein d’humour, taré et fonceur, ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais. Je craignais, après les très bons épisodes de Garth Ennis, d’être un peu déçu par les changements de scénarios - ou par leur non changement, tout dépend de leur qualité - du nouvel auteur, mais force est de reconnaître que, si c’est à mille lieux de ceux du maître de l’humour noir anglais, c’est tout aussi maîtrisé. Ainsi, après une introduction d’un épisode faisant affronter le Punisher avec Sentry (il fallait déjà oser le faire), exposant déjà toutes les qualités de la nouvelle équipe artistique (fluidité et vigueur des planches, action non stop et haletante de l’histoire), on laisse derrière soi cette belle mise en bouche pour attaquer le plat de résistance, avec Hood comme adversaire. Ce dernier est parfaitement mis en scène, enfin véritable Caïd et non un simple super vilain qui parle beaucoup (avec Bendis of course). Difficile de lâcher l’affaire avant d’arriver à la dernière page, qui laisse présager encore du meilleur. Alors certes, cela reste assez classique, mais le traitement est tellement subtil, dynamique et expressif qu’on aimerait que toutes les histoires dites classiques soient aussi bien foutues. Bref, si vous aimez le personnage, et même si ce n’est pas votre tasse de thé, voici un excellent numéro qui pourrait vous faire adhérer à la méthode Punisher. Ou tout simplement vous apporter plus d’une centaine de pages explosives comme vous l’espériez.
Grégory Covin
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