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  Sommaire - DVD -  A - F -  Elektra (Id.) - Edition Blu-ray (France)
"Elektra (Id.) - Edition Blu-ray (France) "
de Rob Bowman
 

Avec Jennifer Garner, Terence Stamp, Goran Visnjic, Natassia Malthe.
20th Century Fox Home Vidéo

Depuis les succès mondiaux des « X-Men » (on oublie le troisième, il n’existe pas !) et surtout de « Spiderman », les adaptations des comics Marvel au cinéma sont légion, pour le meilleur et pour le pire. Dans cette dernière catégorie, on trouve « Ghost rider » de Mark Steven Johnson à qui on devait pourtant, et n’en déplaise à certains, le très bon (dans sa director’s cut) « Daredevil », on trouve aussi « X-Men 3 »,et les deux « Quatre Fantastiques » (bon, eux, déjà, leur comics n’est pas folichon alors...). En haut du panier, la trilogie « Spiderman ». Juste en dessous, « L’incroyable Hulk » de Louis Letterrier qui passe aisément devant le « Hulk » d’Ang Lee, « Iron Man » magnifiquement personnifié par un Robert Downey Jr. en état de grâce, mais décevant sur certains points, dus en grande partie à Jon Favreau, pas vraiment le gars qu’il fallait derrière la caméra, alors que tant d’autres excellents metteurs en scène auraient pu en faire un chef-d’œuvre. Et en dessous, et tout de même au dessus de la moyenne, on trouve donc « Daredevil » (director’s cut) et « Elektra ». Bon, tout ça, ce sont des avis personnels, hein, après, chacun aimera ce qu’il veut. Mais il est certain qu’avancer le fait d’aimer « Elektra » le film fait tiquer. Surtout quand on connaît le comics d’origine. Alors pourquoi ?...
Ressuscitée par les pouvoirs d’un grand maître Ninja, Elektra est devenue la plus dangereuse des tueuses, l’arme fatale par excellence, celle dont on n’entend jamais la venue, juste un murmure à l’oreille juste avant qu’elle ne passe à l’acte, qu’elle assassine avec une froideur d’outre-tombe. Son dernier contrat, un des plus chers, consiste à éliminer Mark Miller et sa fille Abby. Mais ce qui devait être une simple mission mortelle pour la belle tueuse va se révéler bien plus complexe que prévu, plongeant dans son passé, lui révélant des secrets jusqu’ici enfouis dans son inconscient, et lui faisant affronter des guerriers bien plus puissants qu’elle.
Ok, Jennifer Garner en Elektra, ça passe mal. Elektra telle que l’a imaginé Frank Miller (le gars qui a signé la pire adaptation d’un comics avec « Spirit » alors qu’il se dit respectueux de l’œuvre de Will Eisner !!!), c’est une beauté vénéneuse, venimeuse, sensuelle, fatale, sexuellement plus qu’attirante, le veuve noire par excellence, vêtue d’un habit rouge couvrant le strict minimum, une bande de tissu sur ses seins bien mis en valeur, et on passe au string savamment coupé, ce qui est loin de Garner, qui du coup fait presque mémère ! Une Famke Jannssen eût été en son temps une superbe Elektra. Garner, elle, avant de montrer une fesse ou un sein (et vu sa poitrine un peu plate...), on peut oublier tous ces aspects sulfureux de la belle tueuse. Même une de ses ennemies, dans le film, Typhoïd (le nom qui tue, il y avait encore Tétanos, Cancer, Tuberculose...), a plus le look d’Elektra que Jennifer Garner, c’est dire ! Mais bon, politique du studio oblige, elle était dans « Daredevil » (et autant Ben Affleck est un très bon Matt Murdock, autant elle, déjà...), elle restera donc Elektra, certes au joli visage, mais loin de la tueuse parfaite du comics, et en plus en pantalon ! Pourtant, le film peut séduire et ce grâce à Rob Bowman, celui qui signa quelques uns des meilleurs épisodes de « X-Files », qui en signa le très bon premier film, qui réveilla les dragons pour faire de notre planète un monde apocalyptique dans l’excellent « Règne de feu » (avec un Matthew McConaughey impressionnant, mais personne n’a rebondi sur cette performance) avant de signer « Elektra ». Et si le film échappe au désastre, c’est grâce à Bowman : visuellement, c’est parfois simplement splendide (toute la scène de l’assassinat du début, les séquences avec les tueurs, les arrière-plans sauvages de Colombie Britannique magnifiquement utilisés dans des scènes toutes simples, etc...). Alors, oui, entre ça et quelques très beaux restes comme ces guerriers Ninja aux ahurissants pouvoirs, ou encore Terence Stamp en vieux maître, et surtout le vrai talent de Bowman, on arrive à un film plus plaisant que fascinant mais qui ne peut être taxé de navet. En plus, le Blu-ray met en avant ces qualités esthétiques via une copie simplement superbe, riche en détails, en contrastes, en noirs bien délimités, bref superbe. Et comble de bonheur, et chose curieuse, les bonus sont conséquents sauf que... A part le documentaire sur la mythologie d’Elektra, et plus exactement le module consacré aux comics avec les interviews des principaux créateurs de son retour, de Frank Miller aux derniers scénaristes, un document vraiment passionnant et qui appuie sur le vrai sens de ce qu’est un comics, et qui est sous-titré en français, tout le reste des bonus est en anglais ! Que s’est-il passé, on l’ignore. C’est rare, on le voit souvent sur les commentaires audios, mais là, c’est rare. Manque de budget ou erreur technique, allez savoir... Donc, le très long making-of, très bien fait au demeurant, ne satisfera que les parfaits adeptes de la langue de Shakespeare, parce que, pour les termes techniques, hein, même en parlant british, ben ça peut coincer... les scènes coupées ou rallongées peuvent par contre aisément se comprendre sans sous-titres. C’est le très gros bémol de cette édition autrement parfaite, copie du film nickel, richesse des bonus, pour une œuvre qui à la revoyure, ne perd pas ses défauts majeurs mais qui en soi n’est pas non plus aussi abominable, nul, mauvais, j’en passe et des meilleures, que beaucoup l’ont dit. Dans les adaptations Marvel, il y a largement, mais largement pire...

Film : 7/10
Blu-ray : copie magnifique, format d’origine 2.35, image 16/9ème comp. 4/3 - Bonus (vo) : 8/10 : making-of - documentaire sur la création du comics (le seul en vostf) - documentaire sur la mythologie du personnage - scènes coupées - les rushes en multi-angles - version alternative du prologue - bandes-annonces.

St. THIELLEMENT



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