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Avec John Still, Christian Walker, Jeannette Comas, Sarak Ewell, Michael McLendon.
FPE Vidéo
On va faire vite, ce navet ne méritant pas plus d’une rapide chronique. C’est un « torture porn », sous-genre qui existe depuis très longtemps mais devenu à la mode avec « Saw », à savoir des meurtres sauvages et sanglants avec un préambule de tortures plus ou moins supportables. Certains films sont réussis (le premier « Saw », « Wolf Creek ») mais beaucoup sont d’insupportables séries Z racoleuses (comme « Timber falls »), parfois sauvées par quelques idées parallèles et une réalisation soignée comme le récent « Train ». Ici, c’est le bas du panier, le fond du fond, où même en grattant fortement, il n’en ressort strictement rien.
Un groupe d’amis partis en vacances se fait kidnapper. Chacun se retrouve enfermé dans une sorte de box à chevaux, faisant partie d’une grande exploitation tenue par celui qui est devenu leur propriétaire. Pour lui, chaque prisonnier est une future vente à des réseaux encore plus dangereux. En attendant, aidé par un homme de main aussi sadique, taré qu’énorme, il torture selon son bon vouloir quand cela lui en prend envie. Pourtant, une de ses victimes va se rebeller, se faire encore plus impitoyable que ses geôliers pour pouvoir ainsi libérer tous les autres. Mais dans un tel monde de folie, s’échapper n’existe pas vraiment, être libre n’existe plus.
Un résumé bien plus soigné qu’un film médiocre en tout : histoire déjà vue qui pioche à droite et à gauche, supposée inspirée d’évènements réels (ben voyons !), mal jouée, mal réalisée et tournée en DV, pour crédibiliser l’aspect réaliste ? Certainement pas, il faudrait un jour arrêter de prendre les vessies pour des lanternes : le réalisme ne possède pas une image granuleuse et laide, avec des mouvements de caméra tordus. Voir ce que Greg McLean a fait avec « Wolf creek », grande leçon de cinéma pour bien des tacherons qui veulent faire leur film cradingue du moment. Donc, à part ça, rien d’original, tout est dans le premier degré de la médiocrité avec les tarés au look sadique tellement poussé que la caricature ne fait pas pire, du gore digne d’un mauvais spectacle de Grand-Guignol (« Train » n’est pas un très bon film, mais même sur ce plan-là, il était bien plus soigné), et un twist final qui ne surprendra personne car là-encore déjà-vu en mille fois mieux ailleurs, ne serait-ce que dans le récent et très bon « Shuttle ». Comme il n’y a aucun bonus, ce qui en soit ne nous peinera pas le moins du monde, on peut le dire tout de go : « Live animals » constitue le plus exécrable de ce que représente le « torture porn » au cinéma, ce qui déjà en soi limite bien le genre. A éviter, à oublier, le genre de pelloche qui tue les inédits- vidéo.
Note film : 0/10
DVD : copie moyenne, format d’origine 1.77, image 16/9ème - Bonus : 0/10 : rien, nada, vide total, en parfaite adéquation avec le film.
St. THIELLEMENT
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