A la droite de M. Spang, les mains sur le hanches dans un costume de cow-girl blanc et or qui avait l’air de sortir du magasin d’accessoires d’Annie du Far West se tenait Tifany Case. Elle regardait Bond, les yeux brillants, ses lèvres rouges entrouvertes. Elle haletait un peu, comme si on venait de l’embrasser.
Tiffany Case ne constitue qu’un modeste rouage de l’organisation criminelle oeuvrant dans le trafic de diamant. Mais la Sierra Leone étant une colonie britannique (1) Albion se doit d’intervenir, aussi "M" délègue cette tâche à l’un de ses double zéro. Parfaitement apte à défendre les intérêts de sa majesté en utilisant son charme et un canon automatique de 20 mm James Bond entreprend de remonter la filière, allant de la Sierra Leone peuplée de scorpions philosophes jusqu’au Texas peuplé de puces richissimes "au Texas les puces sont tellement riches qu’elles ont les moyens de s’acheter un chien".
Force est de reconnaître que les méchants ne bénéficient pas d’un ego démesuré, mais ne cherchent qu’à s’enrichir en utilisant habileté, menace, assassinat et corruption.
C’est sans doute pour cette raison que l’adaptation cinématographique modifiera profondément l’histoire, les diamants étant cette fois utilisé pour élaborer un rayon laser destructeur.
Le roman relève plus du thriller classique que du roman d’espionnage.
(1) le roman date de 1956
Damien Dhondt
Auteur : Ian Fleming, Illustrateur : Sarry Long _ Les Diamants sont éternels _ Diamonds are forever _ Traduction : Pierre Pevel _ Edition Bragelonne _ mai 2010 _ Réédition, moyen format, 273 pages _ 9,90 euros