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Avec Steve McQueen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway, Fred Astaire, Robert Wagner, Robert Vaughn, Richard Chamberlain, Susan Blakely, O.J. Simpson
Warner Home Vidéo
C’est le classique des classiques du film catastrophe, le mètre-étalon, la référence du genre avec « L’aventure du Poséidon » (l’original avec Gene Hackman, mais le remake est bien aussi) & « Airport ». Les autres se partagent entre bons (« Tremblement de terre » et plus récemment, « Le pic de Dante » ou « Volcano ») et très mauvais, avec de temps en temps, une excellente surprise comme « Daylight » avec Stallone. Un classique, c’est aussi un film qu’on connaît par cœur mais qu’on ne peut s’empêcher de regarder une nouvelle fois à chaque occasion qui se présente. Aujourd’hui, trente-six ans après sa sortie en salles, « La tour infernale » arrive en Blu-ray, support quasi-parfait, bardé de bonus repris sur l’édition Spéciale en DVD d’il ya trois-quatre ans. D’un film de cet âge-là, on peut légitimement se méfier au vu d’expériences passées malheureuses (« Le choc des titans », première version, ou « Gremlins ») ou au contraire être fortement optimiste quand on voit ce qu’ils ont fait avec « La prisonnière du désert » (encore plus vieux en plus !). Récemment, on a eu droit au mauvais « Les bérets verts » de John Wayne, qui date de 1968 ? Film oubliable mais copie superbe. Et là, qu’en est-il ? Hé bien, il s’agit tout simplement de la plus belle copie jamais vue du film, et ce en comparant avec le DVD du film (qui depuis a changé de DVDthèque...). Détails parfaits, image, même nocturne, renversante, bref on va y revenir mais déjà, on peut dire ceci : « La tour infernale » en Blu-ray est simplement magnifique et justifie une nouvelle vision de cette œuvre au casting impressionnant, mené par les deux ténors qu’étaient Steve McQueen & Paul Newman.
Le soir de l’inauguration de la Tour de Verre, la plus haute tour de San Francisco et même des USA, un court-circuit commence à allumer un incendie. Alors que se déroule une grande soirée pour fêter cet évènement en plein milieu du building, l’architecte Doug Roberts (Newman, parfait) comprend que la sécurité a été limitée pour restreindre un budget pharaonique. Mais l’incendie gagne les étages, isole près de deux cents personnes et les premières victimes commencent à périr dans les flammes. Pour le capitaine des pompiers O’Hallorhan (McQueen, parfait aussi), la nuit va être la plus longue de sa vie mais surtout, il commence à douter de pouvoir sauver ceux qui sont coincés dans la Tour de Verre...
Un casting monstrueux pour ce qui constitue donc le modèle du film catastrophe : des personnages qu’on isole pour mieux les repérer, avec un background bien précis qui peut les sauver ou non, des péripéties sans relâche qui tombent dès le début du film, lequel dure plus de deux heures trente et ne lasse jamais, des effets spéciaux pour l’époque encore impressionnants car « réels » et non pas sortis d’un ordinateur, et surtout un suspense reposant entre les mains de deux monstres du cinéma américain, deux icônes, Newman et McQueen, lequel est alors au top de sa carrière après les succès récents de « L’affaire Thomas Crown » et « Bullitt ». Nanti pour l’époque d’un budget de 14 millions de dollars, énorme ce qui explique la coproduction entre deux studios, la 20th Century-Fox et la Warner Bros, le film rapportera sur le seul territoire américain, huit fois sa mise. Depuis, son succès, sa force et sa réussite ne se démentent pas, confirmant le statut mérité de classique, voir peut-être le seul chef-d’œuvre du genre très limité du « film-catastrophe ». Autrement, il s’agit donc ici de l’édition Blu-ray, dotant le film de la plus belle photo retranscrite en vidéo. Rien que le générique, avec le survol du Pacifique, donne le ton. Même succès côté son, où le bruit des flammes n’a jamais été aussi inquiétant. Mais la réussite du support pour cette édition n’est pas terminée puisqu’on y trouve des bonus dignes de ce nom : de petits reportages de certains des acteurs revenant sur le film (enfin, celles et ceux encore vivants surtout...) entrecoupés d’images de tournage où on voit McQueen fidèle à lui-même, plaisantin dans ses bons jours. Plusieurs modules reviennent sur Irwin Allen, qui fut certainement le spécialiste de ce genre durant quelques films, des meilleurs jusqu’aux pires (l’exécrable « Le jour de la fin du monde », « le dernier secret du Poséidon », ...) et sur ses « qualités » réelles dans l’art de recréer certaines démesures (présentes même dans ses séries TV comme « Au cœur du temps » ou « Le sous-marin de l’apocalypse »). On trouve aussi, à l’état brut par contre, quarante-cinq minutes de scènes supplémentaires à l’intérêt très relatif (le prologue « alternatif », hein, je me pose encore la question...), et pour finir, un petit documentaire sur les plus hautes tours du monde, réalisé il y a trois quatre ans, et qui depuis n’est plus d’actualité : la tour Taipei 101 à Taïwan est dépassée, la tour Burj Dubaï mesure plus de huit cent cinquante mètres ! Quand la réalité dépasse la fiction. Bref, une édition quasiment « Prestige » pour le classique du genre, qui bénéficie donc aujourd’hui de sa plus belle édition vidéo, dominée par une image magnifique.
Note film : 10/10
Blu-ray : copie magnifique, format d’origine 2.35, image 16/9ème - Bonus : 10/10 : documentaires sur le film d’hier et d’aujourd’hui, sur les gratte-ciels, sur les effets spéciaux, sur Irwin Allen, etc...- scènes coupées - bandes-annonces d’époque - featurettes d’époque - commentaires audios.
St. THIELLEMENT
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