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"Teresa Palmer (L’apprenti sorcier)" de Marc Sessego
L’apprenti sorcier
Entretien avec Teresa Palmer
(Becky Barnes)
SFMAG : A quoi le public peut-il s’attendre avec ce film ?
TP : A vivre une grande aventure avec des effets spéciaux incroyables. C’est comme regarder un des films de la trilogie PIRATES DES CARAÏBES, sauf qu’au lieu d’avoir des pirates, vous avez des sorciers et de la magie. Il n’y a aucune limite avec la magie. Les sorciers peuvent faire tout ce qu’ils veulent, avec eux rien n’est impossible. Vous allez voir des choses fabuleuses, des choses que vous n’aviez jamais vues au cinéma. C’est un film terriblement excitant !
SFMAG : Parlez-nous de votre personnage...
TP : Mon personnage s’appelle Becky Barnes. Quand elle était enfant, elle était dans la même école que Dave, le personnage de Jay Baruchel. Dave était amoureux d’elle, mais Becky l’a toujours considéré comme un ami. Dix ans plus tard, ils se retrouvent dans la même université, et Becky se sent un peu perdue. Elle n’a pas eu beaucoup de chance avec les garçons. D’un seul coup, Dave entre dans sa vie et elle réalise que c’est un garçon vraiment adorable. Juste quand elle commence à voir ce qu’il y a de plus beau en lui, il se retrouve projeté dans ce nouveau monde où la magie existe. C’est une grande aventure et elle trouve cela très excitant.
SFMAG : Avez-vous des choses en commun avec Becky ?
TP : Je m’efforce de mettre un peu de ma personnalité dans tous les rôles que j’interprète. Je suis plutôt joyeuse, comme Becky. Elle a aussi beaucoup de caractère, comme les femmes australiennes. C’est une autre chose que j’ai en commun avec elle : toutes les deux, on n’est pas du genre à se laisser faire...
SFMAG : Parlez-nous du personnage de Jay Baruchel, Dave Stutler.
TP : Dave est un personnage très touchant et Jay est parfait dans ce rôle. Dave est l’assistant du prof de sciences physiques de Becky à l’université. Pendant un cours, il fait une expérience qui tourne mal. Il y a une grande explosion, et un truc dégoûtant atterrit dans les cheveux de Becky. C’est une scène très émouvante parce que Dave fait tout ce qu’il peut pour se faire pardonner. J’ai toujours aimé ce genre de personnage parce qu’on a tout de suite de l’affection pour eux. C’est vraiment très touchant de les voir aussi maladroits auprès de la fille qu’ils aiment. Jay joue vraiment très bien cet aspect du personnage. Dès que l’on voit Dave, on l’aime tout de suite.
SFMAG : Pouvez-vous nous décrire la relation entre Becky et Dave ?
TP : Il y a beaucoup de magie entre eux, la magie du premier amour, celle de tomber amoureux. Mon personnage représente le public parce que comme lui, la magie est une chose complètement nouvelle pour Becky. Le garçon dont elle tombe amoureuse est un sorcier avec des superpouvoirs. Elle a d’abord du mal à y croire, mais après le choc initial elle finit par l’accepter tel qu’il est. Ils forment un couple improbable, mais ils sont faits l’un pour l’autre.
SFMAG : On sent une véritable alchimie entre vous et Jay Baruchel à l’écran. Comment s’est déroulée votre collaboration ?
TP : Cela a été une expérience formidable de travailler avec Jay sur ce film. Il avait toujours le sourire et faisait rire tout le monde sur le plateau. Il adore ce qu’il fait. Il m’a aidée à improviser et il avait toujours de nouvelles idées pour chaque scène. C’est un garçon brillant, plein de talent et drôle. Un type super !
SFMAG : Il y a des effets visuels incroyables dans L’APPRENTI SORCIER. Est-ce que cela a compliqué votre travail durant le tournage ?
TP : C’est mon premier film avec autant d’effets spéciaux. C’est très excitant, mais vous devez savoir exactement ce que vous faites. Vous devez vous abriter d’une certaine façon derrière quelque chose parce qu’il va y avoir une explosion, ou vous placer à un certain endroit parce que les artistes des effets visuels vont ajouter en postproduction une boule de plasma qui va percuter votre tête ! (Rires) Il faut donc se concentrer sur la scène et jouer son personnage tout en gardant à l’esprit que des effets spéciaux vont être ajoutés plus tard.
SFMAG : Comment était-ce de tourner ce film à New York ?
TP : Il y a une énergie magique à New York. Elle est partout. Je pense que c’était l’endroit parfait pour ce film. Nous avons tourné dans les rues et dans les parcs de New York, et au sommet de ses plus célèbres gratte-ciel. Le fait d’avoir tourné pendant six mois là-bas m’a fait grandir en tant qu’actrice. C’est le genre de ville où les rêves deviennent réalité, et l’histoire se prêtait très bien à cela.
SFMAG : Comment avez-vous travaillé avec Nicolas Cage ?
TP : Nicolas Cage est une des plus grandes stars du cinéma et j’en suis fan depuis des années. A un moment pendant le tournage, il était assis à côté de moi et me parlait du cinéma, de sa passion pour ce métier et de ses attentes dans la vie. D’un seul coup, j’ai réalisé que je vivais un truc complètement surréaliste. J’étais en train de parler avec Nicolas Cage ! Qui aurait pu imaginer cela un jour ? Il est très chaleureux et complètement indifférent au succès et à la célébrité. Il est naturel, drôle et très attachant. Il y avait toujours une très bonne ambiance quand il était sur le plateau, c’était vraiment formidable.
SFMAG : Le méchant du film, Maxim Horvath, est joué par Alfred Molina. Comment s’est déroulée votre collaboration ?
TP : Alfred Molina est probablement la personne la plus drôle que j’aie rencontrée dans ma vie. Il fait des choses complètement folles et passe son temps à éclater de rire. On ne peut s’empêcher d’être de bonne humeur quand il est là parce qu’il pétille d’énergie. On sent tout de suite qu’il aime jouer, c’est très rafraîchissant.
SFMAG : Vous avez aussi joué avec Monica Bellucci...
TP : C’était fantastique d’être sur le plateau avec elle parce que je venais de la voir dans IRRÉVERSIBLE, un film absolument incroyable. J’ai adoré sa prestation, elle n’a peur de rien. La rencontrer en personne était assez extraordinaire. Une des premières choses que je lui ai dites a été : « Vous êtes si belle. » (Rires) Avec humilité, elle m’a répondu : « C’est très gentil à vous. » Je me sentais vraiment idiote, mais j’aime toujours autant être éblouie par les stars, cela m’aide à garder les pieds sur terre.
SFMAG : Comment est Jon Turteltaub en tant que réalisateur ?
TP : Jon a énormément de talent et d’humour. Beaucoup de réalisateurs s’en tiennent au scénario. Lui vous encourage à faire ce qui vous semble naturel et à ne pas vous limiter à une seule façon de jouer une scène. C’est très libérateur de pouvoir essayer différentes choses et de ne pas avoir honte si cela ne marche pas. C’est un soutien très important quand vous jouez. Travailler avec lui a été une expérience merveilleuse.
SFMAG : On se sent comment quand on travaille pour un producteur aussi célèbre que Jerry Bruckheimer ?
TP : J’étais très excitée à l’idée de jouer dans L’APPRENTI SORCIER parce que c’était une grande aventure, mais aussi parce que Jerry Bruckheimer était impliqué. Jerry est un visionnaire, c’est une chose que j’aime chez lui. C’était vraiment très agréable de pouvoir parler avec lui tous les jours, et de le voir assis derrière le moniteur en arrivant sur le plateau. Jerry est aussi un excellent photographe. Sur le plateau, il avait toujours un appareil photo pour nous prendre pendant qu’on jouait. Il a beaucoup de talent.
SFMAG : Vous avez grandi en Australie, mais où se trouve votre maison aujourd’hui ?
TP : Je suis née à Adelaïde en Australie-Méridionale, mais maintenant je vis à Los Angeles. J’ai essayé de partager mon temps entre les deux, mais le voyage coûte cher et il y a 18 heures d’avion entre l’Australie et Los Angeles. J’ai donc fini par m’installer définitivement à Hollywood il y a trois ans. Los Angeles peut être une ville très effrayante quand vous êtes seule. Vous vous retrouvez dans un monde complètement différent, et cela vous fait mûrir à une vitesse incroyable. Maintenant j’ai plein d’amis formidables et je me sens très bien ici. Los Angeles est devenue ma deuxième maison. J’adore être ici.
SFMAG : Avez-vous des conseils pour les jeunes ?
TP : Soyez vous-même. Si vous êtes un crétin, soyez un crétin ! Tout le monde essaye d’être comme les autres, mais je pense que si vous restez honnête avec vous-même, si vous êtes vraiment ce que vous êtes, alors les gens vous apprécieront. Pour moi, la meilleure chose à faire est de rester fidèle à sa personnalité.
Marc Sessego/Andrée Cormier
Propos recueillis par Marc Sessego le 21 juillet 2010.
Sincères remerciements à Teresa Palmer ainsi que Jean Baptiste Péan de l’agence Cartel.