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"Hero" de Zhang Yimou









 

Hero de Zhang Yimou


Sortie le 24 septembre 2003


Réalisateur : Zhang Yimou
Scénaristes : Li Feng, Bin Wang, Zhang Yimou


Avec :
Jet Li (Sans Nom), Maggie Cheung (Flocon de Neige), Ziyi Zhang (Lune), Tony Leung Chiu Wai (Lame brisée), Chen Daoming (Le roi Qin), Donnie Yen (Ciel Etoilé)


C’est d’abord un poème. Quelques murmures que soulève un tapis doré de feuilles d’automne. Un guerrier est mandé par l’empereur pour avoir exécuté ceux qui avaient attenté à sa vie. Cela devient alors une chanson qui pousse ceux qui l’écoutent à danser et à imaginer sans cesse une nouvelle chorégraphie pour s’élever toujours davantage.


Le héros raconte ses exploits, comment il est venu à bout de ses adversaires. C’est ensuite un cri, qui transforme les environs, peignant de rouges éclatants les robes qui se font écarlates. Le cri nous revient dans un écho, trois tons successifs qui nous permettent de mieux appréhender la portée de ce qui n’était au final qu’un simple murmure que l’on avait presque oublié. Pour reprendre, virevoltant avec des vents toujours plus forts et qui deviennent menaçants.


L’histoire se délie, pour annoncer, entrecoupée de combats, sa vérité. Voici ce qu’est Hero. Un film d’une beauté farouche, par ses effets extravagants, ses armées innombrables, ses guerriers invulnérables et des paysages de cartes postales.


Et pourtant le voyage déçoit. Par sa conclusion qui montre les crocs et agresse la morale. Que retirer d’un tel conte ? Comment l’accepter ? Les feuilles d’automne ne serviraient donc qu’à voiler les cadavres qui jonchent le sol ? Le hurlement du vent à étouffer les cris de ceux qui pleurent ? Les héros à donner l’illusion que l’on peut être sauvé ? Au sortir de ce film, le poème est devenu prière, la beauté irréelle des paysages et des affrontements un quatrain qui sonne étonnement faux. Et pourtant, le voyage était si beau...


Gregory Covin.


(A noter la musique, de toute beauté).



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