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  Sommaire - Films -  M - R -  Resident Evil : Afterlife 3D
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"Resident Evil : Afterlife 3D " de Paul W.S. Anderson

 

Réal. & scénariste : Paul W.S. Anderson
Avec : Milla Jovovich, Kim Coates, Ali Larter, Shaw Roberts, Wentworth Miller
Distribué par Metropolitan Filmexport.
100 mn.
Sortie le 22 Septembre 2010.
Note : 1/10.

Comme ça, là, de prime abord, il y a trois éléments qui pouvaient justifier d’un intérêt pour cette tierce séquelle de l’adaptation du jeu vidéo du même nom, initialisée au départ par Paul W.S. Anderson, cinéaste capable du pire (et encore, « Soldat » possède au moins un tiers de bon métrage) comme du meilleur (« Event horizon », son meilleur film, et à la revoyure, « Course à la mort »), et entre les deux, du bon (oui, oui, même « Aliens vs. Predators »). D’abord, c’est justement Paul W.S. Anderson qui reprend les rênes du film, du scénario à la réalisation. Ensuite, l’apport 3D est vraiment saisi au tournage et non pas rajouté par la suite comme le furent « Le choc des titans » et tant d’autres depuis « Avatar » (ce qui a pour conséquence de commencer à lasser...). Ensuite, Milla Jovovich est toujours là. Au final, ce sera le seul bon point du film.
Le monde dans lequel évolue Alice est un véritable pandémonium. Le virus créé et échappé des laboratoires secrets d’Umbrella Corporation continue de transformer les humains en zombies. Activement recherchée par les hommes d’Umbrella pour ses pouvoirs étonnants face à la mutation, Alice et quelques autres survivants arrivent dans un Los Angeles dévasté. Se rendant dans un building, ils sont assiégés par des milliers de morts-vivants. Il leur faut s’échapper pour trouver un lieu où il semblerait que la contagion ne frappe pas, en même temps qu’il faut à Alice harceler Umbrella pour avoir les réponses qu’elle souhaite. Mais la situation empire de minute en minute et pour les survivants, il va falloir d’abord agir avant de réfléchir...
Soyons brefs : il s’agit là de la plus mauvaise séquelle et du pire film de Paul W.S. Anderson. Voilà, au moins, le ton est donné. Pour brasser du vide, « Resident Evil : Afterlife 3D » en brasse : scénario ne reposant sur rien d’innovant ni de percutant, personnages inexistants au possible (mention spéciale à Wentworth Miller, le héros de « Prison break » qui veut jouer comme Bruce Willis, parler comme Bruce Willis, avoir une présence similaire à celle de Bruce Willis mais qui est affligeant de médiocrité à un point tel qu’on lui prédit rapidement une fin de carrière en direct-to-video niveau séries Z !), utilisations intempestives des couloirs, scènes d’action en « bullet prime » (les projectiles fusent au ralenti et passent à côté de leur cible, effet magnifié dans « Matrix ») en surnombre et totalement dépourvues d’effet dramatique, et effets 3D certes par moments réalistes mais qui ne sauveront jamais le film. Et pendant quatre-vingt dix minutes, on parle, on saute au ralenti, ça flingue, le tout sans rien pour cimenter l’ensemble, pour donner un ressort dramatique global. Alors si, il y a une scène, la seule, tellement surprenante et originale qu’elle est comme la fleur dans un champ de mauvaises herbes, où Alice sauve sa peau du toit d’un immeuble et... Et vous verrez, parce que si tout est révélé, il n’y aura plus rien à découvrir dans le cas où vous soyez coincé dans la salle projetant le film. Et il y a Milla Jovovich, qui s’est littéralement emparée du rôle d’Alice qu’elle endosse avec un naturel parfait. Mais c’est véritablement tout, le reste est un grand n’importe quoi complètement vide et transparent, qui n’aurait dû n’exister qu’en jeu car au moins, on peut y participer. En film, on regarde et on ne peut que subir le premier pire film de Paul W.S. Anderson.

St. THIELLEMENT



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