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Avec : Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Winona Ryder...
Sortie en France 9 février 2011
Résumé : La guerre fait rage dans la troupe du New York City ballet : Le cygne noir vient s’opposer au cygne blanc (Mila Kunis et Natalie Portman) sur les notes de la magnifique musique du « Lac des Cygnes ». Les prétendantes à devenir « L’unique » Danseuse Etoile vont se harceler pour s’élever à la plus haute place. Ou du moins, la future Etoile qui sera l’élue ou plutôt « la choisie » va vivre ce harcèlement, entretenu par sa propre mère qui -elle- aurait voulu réussir mais qui n’a pas pu et qui projette ses angoisses sur sa fille, tant désireuse de parvenir là où sa mère a échoué.
Le film du cinéaste Darren Aronofsky est une excellente description du trac, de la panique que peut supporter un artiste, qu’il monte sur scène ou non. Dans le cas de la danse, l’Etoile de Ballet est soumise à des pressions terribles de la part de son maître. On ose dire qu’elles sont pédagogiques et formatrices mais surtout épouvantables, morbides et profondément méchantes, conditions d’une réussite hallucinante. L’Etoile est jalousée, enviée, entourée de « requines ». Le film oscille entre réalité et fantasme démoniaque liés à la peur, l’imagination paranoïaque, le dédoublement de la personnalité. Le spectateur passe de l’un à l’autre parfois sans savoir où il en est.
Le maître de ballet est parfaitement incarné par Vincent Cassel. Son regard, sa voix nous laissent entrevoir ses objectifs de composition artistique en même temps que ses désirs, le baiser volé, on s’y attendait. La danseuse est hantée et voit des violeurs partout. On aurait pu présenter une scène moins obscène que celle tournée dans le métro - pensons aux enfants ou ados qui peuvent voir ce film.
La caméra participe à la peur en poursuivant la comédienne... caméra visant la nuque, nous entraînant dans son souffle, halètement et émotion. Trop de trépidations tout de même donnant un mauvais vertige et un mal-être correspondant au sujet du film. Ma tête a tourné désagréablement...
Bernard Samour
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