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"Traquée"
Cassandra O’Donnell

Editeur :
J’ai Lu
 

"Traquée"
Cassandra O’Donnell



Rebecca Kean : tome 1

Présentation de l’éditeur

Burlington...Nouvelle-Angleterre. Pas de délinquance, élue la ville la plus paisible des États unis, bref un petit havre de paix pour une sorcière condamnée à mort et bien décidée à vivre discrètement et clandestinement, parmi les humains. Malheureusement, en arrivant ici, je me suis vite aperçue que la réalité était tout autre et qu’il y avait plus de démons, de vampires, de loups garous et autres prédateurs ici que partout ailleurs dans ce foutu pays. Mais ça, évidemment, ce n’est pas le genre de renseignements fournis par l’office de tourisme. Maudit soit-il...

Avis de Valérie

Il était temps qu’un auteur francophone offre aux fans de bit-lit un roman digne de ce nom et du genre. C’est chose faite avec le premier tome de Rebecca Kean.

Ecrit sous le pseudonyme de Cassandra O’Donnell (mais le copyright indique Nathalie Legendre), le récit a un peu de mal à démarrer notamment par un manque de subtilité quand à la psychologie de l’héroïne [1] et le sentiment que l’on a un peu trop copié les collègues américaines. Heureusement, un déclic se fait un peu avant le deuxième tiers du livre, et c’est ensuite un pur bonheur à dévorer !

Tout d’abord, l’auteur a élaboré un monde d’urban fantasy moderne où le lecteur peut tout à fait s’identifier, tant il est décrit tel que nous le vivons. Bien sûr, le petit plus est que des vampires, sorcières, muteurs, potionneuses, chamans, démons et loup-garous s’y promènent également sans que le quidam moyen soit au courant.

Après une guerre féroce qui a décimé les rangs des êtres surnaturels de chaque groupe, un traité de paix a été signé et les anciens ennemis sont maintenant dans l’obligation de cohabiter, avec plus ou moins de bonheur. Chaque Etat américain possède à sa tête un conseil des sages de chaque peuple appelé Directum. Son rôle est de permettre la régulation et l’application des lois, et le jugement des contrevenants.

Chaque Directum a besoin d’un exécuteur des basses œuvres, l’Assayim, et il se trouve que le vampire Raphaël connait une certaine sorcière qui pourrait remplir ce rôle. Bien sûr, cela ne sera pas aussi simple, car ladite sorcière se cache et fait tout pour que l’on ne découvre pas ses immenses talents !

Nous suivons donc Rebecca Kean, sorcière française qui a fuit son pays, sa famille, son clan et son destin avec sa fille de 10 ans, Leonora. Elle pose ses bagages à Burlington, Vermont. Son amie Beth (loup-garou) lui fournit un travail à l’université locale et l’aide à veiller sur la petite Leo, hybride improbable mais bien réel entre une Vikaris et un vampire.

Pourtant le secret sur ce qu’elle est réellement l’empêche même de se confier à sa meilleure amie, tant elle a peur d’être retrouvée par les siens ou par le père de sa fille. Sorcière de guerre, elle utilise les pouvoirs des quatre éléments et n’a donc pratiquement aucune limite, sauf celle de son humanité.

La mission que le Directum va lui confier est suffisamment intéressante pour que le lecteur prenne autant de plaisir à suivre l’intrigue qu’à découvrir les multiples facettes de l’héroïne et celles des nombreux personnages secondaires.

L’écriture de Cassandra O’Donnell est particulièrement fluide et l’on peut sentir qu’il n’y a pas eu d’effort de traduction. C’est un plus évident qui ajoute à l’intérêt général. Le ton est souvent familier, vulgaire ; l’idée étant de vraiment nous proposer un univers proche de notre vie quotidienne. Le lecteur dévore les pages avec beaucoup de facilité et dès qu’il est harponné, ne peut plus ni ne veut s’en défaire !

Voilà donc une très bonne surprise qui devrait encourager d’autres écrivains français à se lancer sans peur des remontrances des admiratrices fanatiques de bit-lit anglosaxonne !

Bravo !

Fiche Technique

Format : semi-poche
Editeur : J’ai lu
Collection : Darklight
Sortie : 2 mars 2011
Prix : 12 €





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