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Réal. & scénario : Pal Sletaune
Avec : Noomi Rapace, Kristoffer Joner, Velde Qvenild Werring.
Distribué par Jour2Fête
96 mn
Sortie le 2 Mai 2012
Note : 5/10.
Grand Prix & Prix de la Critique Gérardmer 2012
La Scandinavie (pratique pour éviter de déterminer la véritable nationalité du film tant on confond aisément la Norvège, la Suède et le Danemark... Et la Finlande ? Ah oui, ils nous ont donné Renny Harlin !) a fait une très belle entrée dans le genre du Fantastique depuis quelques années : la trilogie « Cold prey », le superbe « Morse », l’excellent « Manhunt » en constituent les meilleurs exemples. Et dans le domaine du polar aussi, ne serait-ce qu’avec la trilogie littéraire « Millenium », dont les adaptations initiales sont loin d’être inoubliables alors que le remake du premier volet signé David Fincher a lui réussi là où les « locaux » ont échoué. Arrive aujourd’hui « Babycall » avec justement l’héroïne des « Millenium » danois, Noomi Rapace. Celle qui aujourd’hui diversifie assez bien sa carrière internationale (on l’a vue dans « Sherlock Holmes : jeu d’ombres », on la retrouvera sous peu dans le « Prometheus » de Ridley Scott) reste dans un registre assez sombre voire noir pour une histoire qui flirte avec le fantastique, ce qui justifia à priori sa sélection à Gérardmer cette année où le film rafla le Grand Prix. Mérité ? Ça, c’est une autre histoire...
Pour échapper à son ex-mari violent, Anna a emménagé dans un nouvel appartement tenu secret par la police avec son fils de huit ans, Anders. Et pour l’entendre la nuit quand il est en proie à un sommeil agité, elle achète un babyphone. Ce qu’elle entend la première nuit ne sont pas les cris d’Anders, mais d’autres cris de douleurs et de peine, dont elle ne comprend pas la provenance. Enquêtant alors sur son appartement, Anna va découvrir qu’un drame s’y est passé quelques années auparavant, et que quelqu’un demande son aide pour tout révéler. En essayant de ne pas passer pour complètement folle, Anna va s’y engager, parallèlement à sa survie avec Anders.
Invariablement, inévitablement, on ne peut s’empêcher de rapprocher « Babycall » d’un autre film au sujet similaire qu’on ne dévoilera pas ici sous peine de déflorer quasi complètement les (rares) surprises du scénario. Mais on ne peut en même temps s’empêcher de comparer et de voir la « perfection » de l’autre, contre les scories qui habitent celui-ci. Les invraisemblances sont légion, et dès qu’on en pointe une, il est alors difficile de souscrire au reste de cette histoire qui en plus se devine au bout d’une dizaine de minutes. On suit donc le chemin de croix d’Anna, qu’habite une Noomi Rapace (au passage, le calembour sur l’affiche vaut son pesant de cacahuètes, hein : « Une fois de plus Noomi Rapace vous attrape dans ses serres et ne vous lâche plus ! »... Fallait oser...) totalement investie dans son rôle. Mais à part elle, rien d’exceptionnel ni de réellement prenant. Tout repose sur ses épaules, et on ne peut que constater que si elle n’avait pas été là, « Babycall » aurait vite été oublié. Quant à son Grand Prix à Gérardmer, eh bien oui, certains ne vont pas souvent au cinéma, c’est clair, mais de là à choisir « Babycall » (même la critique s’y est mise !) alors qu’en même temps, en face il y avait « Eva »... L’ignorance est une forme de sagesse, a dit Confucius : appliquons ce précepte dans le cas présent.
St. THIELLEMENT
Film peu bavard. Noomi Rapace est superbe. Les cris dans le « babycall » sont stressants. C’est lent et très angoissant. .. Qu’est-ce qui est réel ?
En arrière-plan il y a la mort. On se perd entre l’amour et la mort.
C’est vrai qu’on a déjà vu ce genre d’intrigue, ce genre de phénomène de hantise.
Mais ce film est quand même superbe !
Alain Pelosato
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