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Scénario : Michael Bacall, sur une histoire de Michael Bacall & Jonah Hill
Avec : Jonah Hill, Channing Tatum, Ice Cube, Brie Larson, Dave Franco.
Distribué par Sony Pictures Releasing France.
119 mn.
Sortie le 6 Juin 2012.
Note : 8/10.
Et une nouvelle adaptation de série TV sur grand écran. Une mode qui possède ses réussites et ses ratages, ses « Mission : Impossible » (pour le meilleur) et son « Starsky & Hutch » (pour le pire). Entre les deux, de l’excellent comme « L’agence tous risques » (pas trop difficile en même temps, la série étant très limitée...), du bon - et encore - comme « Les mystères de l’Ouest » ou « Le Saint ». Grand producteur télévisuel, Stephen J. Cannell fut le créateur de « L’agence tous risques » justement, mais aussi de « Rick Hunter », « Booker », « Timide et sans complexe » (avec Jeff Goldblum »), « Le juge et le pilote », on le retrouve au générique des « Têtes brûlées » et si on doit se souvenir d’ne seule grande série dans sa carrière, ce sera « Un flic dans la mafia » avec Ken Wahl (ex star de foot US qui trouva là son meilleur rôle) et des épisodes formant en une dizaine une enquête dont l’une d’elles avait pour impérial bad guy un jeune inconnu nommé Kevin Spacey... Et il y eut « 21 Jump Street » qui lança la carrière d’un certain Johnny Depp (lequel... Non, passons !) en flic « undercover » au look très teenageresque chargé d’enquêter au sein d’une brigade parallèle dans les facs et autres lycées sur les divers trafics s’y déroulant. Je n’en dirai pas plus, je n’ai jamais vu un seul épisode de cette série (comment j’ai fais, je n’en ai absolument aucune idée, c’est même limite ahurissant !). Star montante des jeunes comiques US, Jonah Hill (redevenu sérieux avec Brad Pitt dans l’assez terne « Le stratège ») s’empara de l’idée de faire un film de cette « mythique » série. Contre toute attente, à la surprise générale, « 21 Jump Street » s’avère effectivement bien meilleur qu’on ne le pensait.
Jenko (Channing Tatum, gravure de mode armoire à glace dont on ne donnait pas cher à ses débuts, mais qui s’améliore de film en film...) était le sportif crétin par excellence de son lycée ; Schmidt (Jonah Hill) la tête de turc de tout le monde. Ces deux-là n’avaient rien en commun. Pourtant, ils se retrouvèrent côte à côte lors des examens pour devenir flic, finissant par s’entre-aider et devenir les meilleurs potes qui soient. Tout en restant relativement nuls. Seule possibilité de carrière : intégrer une unité spéciale cantonnée dans une église désaffectée et chargée de démanteler tout réseau illégal dans les lycées. Pour cela, ils vont redevenir les étudiants qu’ils étaient, mais à une autre époque que la leur, où curieusement, certaines mœurs ont évolué ou changé, pour le meilleur et le pire...
Polar d’action mais surtout comédie ado sur le lycée, « 21 Jump Street » est tout ça, dans un parfait mélange relativement homogène et qui surprend par un ton plus fouillé que prévu, voir même une certaine attention à l’ensemble de l’entreprise. L’alchimie Tatum-Hill fonctionne à merveille, les gags se révèlent tantôt fins et drôles, tantôt lourdauds et toujours drôles, et curieusement, on finira par accepter de voir se succéder cette avalanche de conneries en tous genres sur fond d’une intrigue policière qui elle ne brille guère par sa sophistication scénaristique. Mais il faut aussi savoir que derrière la caméra se trouve le duo Phil Lord et Chris Miller, qui signa le dessin animé assez tordant et parfois complètement déjanté et jouissivement loufoque, « Tempête de boulettes géantes ». Et avec eux, certains gags visuels trouvent toute leur inventivité, laquelle conjuguée au reste, donne au final à cette adaptation les qualités nécessaires pour en faire la très bonne comédie d’action tirée d’une série TV qu’on n’attendait pas, mais alors, pas du tout. Soit l’exact opposé de « Starsky et Hutch »...
St. THIELLEMENT
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