Ray Bradbury est mort à 91 ans.
Géant d’un genre si bien consacré par les mots de Jacques Goimard, "La quiet Horror" ou Horreur tranquille, Ray a inventé presque tout dans ce nouveau roman naturaliste porté par des Stephen King et MacCammon. Sans lui, la nostalgie d’un King n’existerait pas et la grandiloquence d’un Tim Burton matinée de cette tendresse folle n’aurait peut-être pas le même visage. Sans lui, les sables de Mars n’auraient pas la texture si joliment onirique que l’auteur leur a offert, là où un Burroughs lui avait déjà conférée sa si belle préhistoire mélangée à quelque âge de bronze et empire romain décadent proto scientifique. Un géant s’en est donc allé, et avec lui tout un pan de la science fiction, celle qui parlait aux coeurs comme aux idées.
Emmanuel Collot
Voir notre chronique du film "Fahrenheit 451 :
http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=9622