Après Alcool et La Belle Rouge, ce dernier volume de la trilogie culinaire de la Nouvelle Orléans entraîne ici les deux héros restaurateurs de Poppy Z. Brite à explorer les secrets de la cuisine cajun : un régal.
Soul Kitchen débute avec Rickey et G-man, qui ont fait d’Alcool le restaurant le plus prisé de la Nouvelle-Orléans, et avec Milford Goodman, qui a passé dix ans en prison pour avoir assassiné sa patronne et qui vient d’être acquitté. Quand un docteur pousse-au-vice avec ses cachets et un membre de la Monarchie du Carnaval embauchent Rickey pour une mission de consultant à propos de leur futur restaurant à bord d’un des palais flottants de la ville, Rickey recommande Milford comme chef de cuisine. Alors que l’ouverture du nouvel établissement approche à grands pas, Rickey découvre le lien inextricable qui existe entre le passé de Milford et celui d’un des investisseurs, un homme aux intentions funestes.
En embarquant tout son monde sur un ferry boat typique de la Louisiane, Poppy Z. Brite donne corps comme jamais à l’esprit d’un lieu et ses habitants. Il n’y avait qu’elle - auteur gothique à succès, habitante de la Nouvelle-Orléans et épouse d’un chef cuisinier - pour nous offrir une trilogie culinaire aussi succulente.
Chronique dans SF Mag 82
Hervé Lagoguey
Soul Kitchen de Poppy Z. Brite (Soul Kitchen, 2006), traduit de l’anglais par Morgane Saysana, Au diable vauvert 2012, 420 pages moyen format, 22 euros.