La Journée d’un journaliste américain en 2889, nouvelle publiée initialement en anglais, en 1889, dans la revue américaine The Forum, puis dans le recueil posthume Hier et Demain, en 1910. Sur un ton volontiers sarcastique l’auteur s’essaie à imaginer la vie en 2889 au travers de la journée de travail d’un patron de presse bien peu recommandable en fait. Oscillant entre deux tendances (où l’on retrouve, peut-être, la patte de Michel Verne, le fils) : l’optimiste, la foi en l’avenir que transcende le progrès et les sciences d’un côté, et la pessimiste avec cette sombre vision d’un monde où l’information est contrôlée et monopolisée de l’autre. Thématiques qui traverseront le xx•· siècle et restent de non moins brûlante actualité au XXIe !
Mais l’on retiendra aussi le catalogue fabuleux - et parfois aussi inquiétant que dans notre propre réalité - d’inventions décrites dans cette nouvelle. Le Humbug fait partie également du recueil Hier et Demain (contes et nouvelles publiées en 1910, après la mort de Jules Verne). Mot anglais signifiant« fumisterie » ou « canular ». Comment du récit d’une escroquerie dans l’Amérique des années 1860, Jules Verne réalise une dénonciation des dérives de la publicité qui n’en est encore qu’à ses prémices ...
Jules Verne, né en 1828 à Nantes, mort à Amiens, en 1905, est le vulgarisateur par excellence du récit qui deviendra ultérieurement un genre à part entière : la science-fiction.
Feuilletage
J’aime les éditions PRNG. Elles sont militantes pour la SF ! Elles publients des grands textes, parfois oubliés, comme ceux-ci, qui nous renvoient aux racines de la SF.
Ici c’est Jules Vernes. Celui qui a jeté les bases de la SF française. Adulé par les Américains (si ! si ! Voir le film Sphere par exemple). Même si, je dois le dire, ses "inventions" de SF sont à dormir debout, comme par exemple le canon pour envoyer un obus sur la Lune, obus qu’il n’ose même pas faire atterrir sur notre satellite car il n’aurait pas su comment le faire revenir... Ici également, il parle de "particules éthériques", or on sait que l’éther n’était qu’une invention de l’esprit pour faite coller les découvertes de physique sur la nature ondulatoire de la lumière : il fallait bien que ces ondes soient la vibration de "quelque chose", mais en fait, ce "quelque chose" n’existe pas...
Mais on ne lui en voudra pas d’avoir osé développer des bases scientifiques qui se sont avérées fausses ensuite, et de manquer d’imagination, ce qui n’était pas le cas de H.G. Wells qui, lui, a envoyé un vaisseau spatial sur la Lune et l’en a fait revenir !