Natacha Vas-Deyres et Lauric Guillaud ed.
Presses Universitaires de Bordeaux, avril 2011, 298 pages, 23 euros, isbn : 978-2-903440-91-6
4ème de couverture :
« Le temps semble a priori irréversible et l’homme n’accepte que difficilement l’effondrement des possibilités de l’avenir dans la fixité du passé. La science s’est emparée de cette problématique puissante dès les années trente à partir de la théorie de la relativité généralisée d’Albert Einstein. Mais bien avant l’apparition de la physique quantique et d’hypothétiques déplacements dans le temps ou dans des mondes parallèles, les littératures de l’imaginaire que sont la science-fiction et le fantastique ont parcouru le temps. Cet imaginaire, exploré de façon complémentaire par le cinéma, est une machine à voyager virtuellement dans des histoires de temps.
La science-fiction expérimente le temps en tant que concept : elle le manipule en tout sens pour briser son irréversibilité et tenter d’agir sur des destinées collectives ou individuelles. La temporalité fantastique est marquée par une obsession anxiogène et toxique du temps passé. Le mythe puise ses racines dans un temps immémorial, cyclique. Symbole de la créativité des littératures et du cinéma de l’imaginaire, le temps est au cœur de l’individu, de sa subjectivité, de sa mémoire et de son rapport au monde physique. »
Table des matières :
Première partie : Le temps protéiforme, multidirectionnel, subjectif de la science-fiction
Pierre Cassou-Noguès : Les spéculations de Gödel sur le temps : résonances dans la science-fiction
Roger Bozzetto : Une approche de formes politiques imaginaires
Hervé Lagoguey : Pouvoir et dystopies temporelles chez Philip K. Dick
Natacha Vas-Deyres : Du Temps incertain au temps ralenti : variations temporelles françaises
Jean-Loup Héraud : Le présent « refiguré » par le passé : trois stratégies narratives de recomposition du présent dans la science-fiction
Thierry Jandrok : Le temps est-il une déformation de l’inconscient ?
Samuel Minne : Réversibilités : la représentation du temps inversé en littérature
Deuxième partie : L’imaginaire du temps dans le fantastique : transgression, résurgences, hantises 1
Simone Grossman : Transgression temporelle et réécriture dans le fantastique québécois de la postmodernité
Delphine Gachet-Bahuet : « Le temps, on le sait, est irréversible. Et pourtant [...] » : le temps aux sources du fantastique dans l’œuvre de Buzzati
Laura Eugenia Tudoras : Transgressions des dimensions temporelles dans Minuit à Serampore
Françoise Dupeyron-Lafay : L’imaginaire des profondeurs : figurations du passé, de la hantise et de la résurgence dans quelques œuvres de Wilkie Collins, Mary Elizabeth Braddon et Montagu Rhodes James
Maria Carmo Pinheiro Silva : Réception d’Edgar Allan Poe dans la littérature portugaise contemporaine : les Contes Fantastiques et La Confession de Lucio
Nathalie Dufayet : Le temps, le labyrinthe et le fantastique feint. Kafka, précurseur de Borges
Natalie Noyaret : Les enjeux temporels de l’interrogation identitaire dans Carlota Fainberg (1999) de Antonio Munoz Molina
Troisième partie : Le temps fantastique et science-fictif à l’écran
Bérénice Bonhomme : Dracula, un con(m)te temporel ?
Gilles Menegaldo : Inscription du passé, interactions temporelles et figurations de la hantise dans quelques films de fantômes classiques
Emmanuel Plasseraud : La seconde labyrinthique
Danièle André : À la recherche du temps perdu : identité mémorielle entre illusions et réécriture
Quatrième partie : Le temps du mythe, temps cyclique, mondes perdus et passé réel
François Guiyoba : Le dieu ancestral, figure du temps passé dans Le Dieu du Lac de Bole Butake
Patricia Crouan-Véron : En quête du temps passé : des romans de Mondes Perdus de Henry Rider Haggard aux romans contemporains de E. Peters et de W. Smith, l’histoire d’une empreinte littéraire
Cécile Colin : Dans l’abîme du temps : le temps dans l’œuvre d’H.P. Lovecraft